Le rapport établi par ladite commission sur le secteur sanitaire est illustratif à plus d'un titre d'autant qu'il met à nu toutes les carences et les dysfonctionnements dont souffrent la population locale en matière de soins médicaux. Les élus parlent, entre autres, de structures sous-équipées et mal loties en terme de personnel médical, notamment les services de radiologie et de gynécologie en recommandant la mise en fonction du scanner se trouvant à l'hôpital de Thénia et l'ouverture d'une garde au niveau des services de gynéco-obstétrique des EPH de Bordj-Menaïel et Dellys. Selon eux, sur les 35 polycliniques que compte la wilaya, seules 13 sont dotées d'une maternité alors que 15 ne disposent pas de laboratoires. Pis encore, il n'y a que celle de Khémis El Khechna qui est équipée d'un appareil de dialyse, mais aucune n'assure la transfusion sanguine. Les rédacteurs du rapport déplorent également la fermeture d'une vingtaine de salles de soins au niveau de la wilaya et demandent l'ouverture de la nouvelle polyclinique de Timezrite ainsi que la maternité d'Afir pour mettre un terme aux souffrances qu'endurent ceux qui y habitent pour se faire soigner. Ils relèvent aussi l'absence d'un service de réanimation, d'un laboratoire d'analyse en anatomie pathologique et d'un IRM. En effet, les personnes atteintes de maladies graves se déplacent jusqu'aux wilayas limitrophes pour faire des clichés IRM ou des scanners. Même problème pour les cancéreux qui ne bénéficient pas d'une prise en charge adéquate à cause de l'absence d'un service d'oncologie et d'une mammographie. Les quelques lits réservés à cette catégorie de malades au niveau des urgences des hôpitaux de Dellys et Bordj-Menaiel sont largement insuffisants. Pour remédier aux insuffisances, ils recommandent d'accélérer le rythme de réalisation de l'hôpital de 240 lits du chef-lieu de wilaya qui cumule plus de six ans de retard. Les élus demandent aussi le lancement des travaux du complexe «mère et enfant» de la faculté de médecine ainsi que l'école paramédicale prévus au lieudit Sahel, à Boumerdès, sur une assiette de terrain abritant les chalets. Le wali, lui, souligne que l'amélioration de la qualité et des conditions de soins des patients est conditionnée par la création d'un centre hospitalo-universitaire dans la région.