Sa tournée au chef lieu de la wilaya s'est articulée autour d'une inspection du projet du C.A.A en cours de travaux ; un détour au niveau de la bibliothèque principale, et enfin une visite au musée et au parc national archéologique. L'ex. Ministre de la Culture Khalida Toumi avait posé la 1ère pierre de ce projet le 07 août 2012, alors qu'elle devait être posée selon le programme, durant le 1er semestre 2007. C'est au cours de la de la 17ème conférence de l'ALECSO tenue à Nouakchott (Mauritanie) du 22 au 27 décembre 2003, que la décision de construire un centre arabe de l'archéologie en Algérie avait été prise, après moult tractations dans les coulisses, car des pays, à l'image des royaumes du Maroc et de la Jordanie, y compris d'autres nations arabes, comme celle de l'Egypte avaient entrepris les démarches et avaient même actionné leur lobby respectif pour s'approprier l'unique centre d'archéologie du monde arabe. Le délai de réalisation de cette importante infrastructure scientifique et culturelle avait été fixé à 32 mois. Ce projet dont la maîtrise de l'ouvrage est assurée par l'ARPC (agence de recherches des projets de la culture) avait enregistré un retard considérable, jusqu'à susciter l'inquiétude. Le CAA demeure l'un des plus grands projets du Président de la République qui devait être réceptionné théoriquement au mois de décembre 2011. Selon la fiche technique, l'autorisation programme (AP) allouée à ce projet s'élève à 2,358 milliards de dinars, une enveloppe destinée pour prendre en charge l'étude et la réalisation du CAA. Une seconde enveloppe financière allouée avoisinant un montant de 06 milliards de dinars sera consacrée à l'équipement de l'ensemble des structures destinée pour l'équipement du CAA . Les coûts de construction et des équipements du CAA (8,5 milliards de DA, ndlr) ne sont pas divulgués, d'autant plus que le financement du CAA est assuré à ce jour par l'Algérie uniquement. Sans aucun doute, ils devront être réévalués, à l'instar de l'ensemble des projets réalisés en Algérie. Officiellement, le coût de ce projet scientifique et culturel inédit dans le monde arabe s'élève à 69 millions de dollars U.S. L'ALECSO qui devait participer avec une enveloppe de 8 millions de dollars n'a pas encore versé cette somme dans les caisses du projet. « Les Ministres de la Culture des pays arabe se réuniront au mois de décembre 2014 à Riadh (Arabie Saoudite) indique le D.G de l'ALCSO, nous allons faire en sorte lors de cette rencontre, à ce que pays arabe, membre de l'ALESCO, participera financièrement pour soutenir et aider le CAA, dans sa construction, son entretien et sa gestion », déclare le Dr. Abdullah Hamed Muhareb. Une superficie de 41000 m2 avait été affectée par la wilaya de Tipasa à l'entrée Est du Chef lieu de la wilaya, pour réaliser le CAA. C'est donc sur un espace du site archéologique de Tipasa que le CAA avait été érigé, à proximité de la radio régionale de Tipasa. Il comprendra un musée arabe d'archéologie et des arts rupestres (4845 m2) ; un institut arabe d'archéologie et des études sahariennes (650 m2); un laboratoire arabe de préservation et de restauration des biens archéologiques (5170 m2) ; une bibliothèque à plusieurs fonctions (3547 m2) ; un bâtiment administratif (750 m2) ; 02 amphithéâtres d'une capacité individuelle de 280 places (3000 m2) ; des espaces verts et un espace « Tinda » (2000 m2) ; un parking. Un minaret avait été intégré dans la conception du CAA, afin de rappeler l'architecture de la civilisation musulmane durant la période médiévale. Il devra avoir une fonction de réservoir d'eau afin d'alimenter l'ensemble des bâtiments. « C'est un joyau qui renforcera les liens entre les pays arabes et consolidera la culture arabe déclare le DG de l'ALECSO, nous devons récupérer tous les objets des patrimoines matériels et immatériels de l'ensemble des pays arabes, des patrimoines qui sont menacés de disparition en raison des raisons des multiples crises qui secouent nos pays frères de la nation arabe, le CAA est le refuge pour qu'ils soient protégés et que nos scientifiques viennent développer leurs recherches ici au C.A.A de Tipasa enchaine-t-il, je suis heureux et fier dette magnifique infrastructure qui contribuera à la préservation de l'archéologie arabe et la civilisation arabo-musulmane, sachant qu'elle sera réceptionnée au mois de mai 2015 », ajoute-t-il. Abdullah Hamed Muhareb a exprimé tout son bonheur et sa fierté à travers ses écrits à l'issue de sa visite au musée ; « je vous remercie pour m'avoir fait découvrir cet espace magnifique qui confirme le passage de la civilisation romaine dans cette région écrit-il, un musée qui nous dévoile la forte présence de la civilisation musulmane dans cette région », conclut-il. Le DG de l'ALECSO accompagné par ses proches collaborateurs avait immortalisé son passage par plusieurs photos à Tipasa, un site classé sur la liste du patrimoine culturel mondial de l'Unesco depuis 1982.