Il s'agit, en effet, d'Idriss Sdarra, étudiant en 3e année physique, et de Elhadi Bouakkaz, en 2e année mathématiques, qui ont entamé une grève de la faim depuis 9 jours. Ces deux étudiants protestent contre leur exclusion du processus d'orientation de l'école qu'ils estiment injustifiée. «J'ai été exclu de l'école par rapport au nombre d'absences enregistrées aux conférences, alors que d'après la loi la présence n'est pas forcement obligatoire à ces cours», témoigne Idriss. Selon l'étudiant, cette grève est l'ultime recours pour témoigner de l'indifférence totale des responsables face à leurs réclamations, après avoir épuisé toutes les formes légales de recours auprès de la direction de l'Ecole. «Le directeur nous a recommandé après avoir effectué les recours d'attendre l'affichage final du 23 octobre. Mais quelle fut notre surprise de découvrir que nous avions été exclus malgré le fait que notre moyenne répondait aux conditions générales d'admission fixées par l'établissement», déplore l'étudiant. Il ajoute par ailleurs que la moyenne d'admission requise est fixée à 9/20, alors que lui avait obtenu la note de 9.91/20. S'agissant de Lhadi Bouakkaz, Idriss Sdarra affirme que le professeur responsable de la correction n'a pas corrigé ses copies et que l'étudiant se retrouve avec un 0/20. D'après le gréviste, ce professeur aurait voulu leur faire redoubler l'année pour une raison qu'Idriss juge injuste. Hier, un sit-in a été improvisé par l'ensemble des étudiants de l'établissement en solidarité avec leurs camarades. Idriss Sdarra appelle de ses vœux une commission d'enquête du ministère de l'Enseignement supérieur pour faire toute la lumière sur les anomalies constatées par les deux étudiants dans le processus d'orientation final au sein de l'école. «Nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout de nos revendications et à alerter le ministère sur les irrégularités au sein de l'ENS», atteste l'un des étudiants grévistes. Par ailleurs, nous avons tenté de joindre les responsables de l'Ecole concernée. Le directeur et le secrétaire général de l'établissement étaient absents de leurs bureaux.