Les quelques gouttelettes de pluie enregistrées ces dernières semaines n'arrivent pas à éloigner le spectre d'une rude sécheresse qui plane sur la région. L'inquiétude se lit déjà sur les visages des céréaliculteurs et éleveurs des hautes plaines steppiques et semi sahariennes, érodés par de longues périodes de sécheresse ponctuées de longues gelées nocturnes. Les quelques gouttelettes de pluie enregistrées ces dernières semaines n'arrivent pas à éloigner le spectre d'une rude sécheresse qui plane sur la région. La saison s'annonce sous de mauvais auspices. Même si parfois le ciel est tartiné de quelques nuages, les chutes de pluie se font de plus en plus rares. Le ciel reste encore capricieux sur les hautes plaines steppiques puisque le seuil mensuel des 15 mm, contre 90 mm l'année dernière, n'a pas encore été franchi au cours de cette période froide. Réserves céréalières épuisées Malgré tout, quelques petits fellahs intrépides se sont lancés dans les labours, misant sur les prochains mois, ne serait-ce que pour mettre plus tard leurs terres en défens plutôt que de les laisser en jachère et assurer de maigres pâturages à leurs bêtes. L'on estime, cette saison, à plus de 2. 000 hectares la superficie des terres emblavées. Une opération qui a devancé l'arrêté de wilaya devant autoriser le lancement de la campagne des labours/semailles. Même son de cloche chez les éleveurs qui se sont vite rabattus sur l'aliment de bétail, lorsqu'on sait que ces derniers détiennent plus de 1.800.000 têtes d'ovins. Les rares pâturages ainsi que les réserves céréalières et fourragères ont été vite épuisées avant même le début de cet l'hiver. La frénésie s'est emparée d'eux. D'ores et déjà, ils s'arrachent le quintal d'orge de 80 kg à plus de 2 500,00 DA et la botte de fourrage à 500,00 DA. Peu importe le prix, l'essentiel pour eux consiste à remplir les silos afin d'assurer la survie de leur cheptel.