Le chantier naval de Bouharoun constitue un joyau pour le secteur de la pêche en matière de fabrication et de réparation des navires de pêche d'une part et d'autre part une ressource de création de richesses et des emplois, directs et indirects. La sous-traitance sera appelée à jouer un rôle déterminant dans le développement du chantier naval de Bouharoun. Le groupe français Piriou spécialisé dans l'ingénierie navale, la construction et la réparation navale ainsi que les équipements des navires est déjà implanté au niveau des différents sites en France, en Pologne, en Chine, au Vietnam et au Nigéria. Son expérience professionnel et son apport dans le domaine technologique sont attendus à Bouharoun, de surcroit dans la construction des navires de pêche en acier allant de 16 m jusqu'à 35 m. En outre, il est prévu dans le plan de charge de cette nouvelle société mixte algéro-française la fabrication des matériels et des unités pour les besoins des services portuaires, qu'ils soient en acier ou en aluminium. Auparavant, des travaux d'aménagement seront engagés pour agencer le site du chantier naval d'une superficie de 03 ha selon les normes internationales. 25% des besoins nationaux en bateaux de pêche seront couverts par la production de l'unité navale de Bouharoun. « Nous allons nous concentrer dans un premier temps sur la réparation des navires uniquement au sein de l'actuel et unique hangar de Bouharoun nous déclare un responsable de l'Ecorep, car la société mixte construira un bassin d'une longueur de 12 m afin de pouvoir accueillir des navires de 500 T, qu'ils soient de la pêche ou ceux des services portuaires, en plus de la réalisation de 3 grands bâtiments pour la construction des navires ajoute-t-il, le 1er navire de pêche en acier sortira de nos ateliers selon nos prévisions , durant le 1er semestre 2016, d'ailleurs nombreux investisseurs se sont manifestés déjà auprès de notre entreprise », conclut notre interlocuteur. Néanmoins ; les responsables de l'Ecorep font face déjà dans l'immédiat à un problème de main d'œuvre, notamment les peintres. « Les jeunes fuient les travaux pénibles », nous indique un responsable. Le PDG de l'Ecorep a déjà pris attache avec le responsable de la direction de la formation professionnelle de la wilaya de Tipasa, afin de palier à ces difficultés. « Nous comptons recruter 400 personnes pour faire fonctionner la société mixte « Ecorep-Piriou » et comptons faire bénéficier les jeunes d'une formation sur le site pour s'adapter aux besoins des ateliers de cette société mixte », déclare le PDG de l'Ecorep. En effet ; l'implantation industrielle sur le site portuaire de Bouharoun constituera un tournant économique stratégique et décisif pour la wilaya de Tipasa en particulier, et aussi pour l'économie nationale en général. L'intégration attendue par ce projet du secteur de la pêche atteindra 80% après 05 années, en raison de l'utilisation des moteurs marins fabriqués par l'EPE-EMO de Constantine dans le processus de fabrication des navires à Bouharoun. Le groupe français Piriou ne se contentera pas de la satisfaction du marché local. Il compte exporter 10% de la production du site de Bouharoun vers le marché international, grâce à ses réseaux commerciaux implantés sur les 3 continents (Afrique-Asie-Europe). Les centaines de milliards de centimes alloués par le Ministère de la Pêche à la caisse de l'Ecorep n'ont, en fin de compte, servi à rien. Gaspillage des deniers publics. Aujourd'hui, les outils de production de l'Ecorep sont obsolètes. L'intervention du groupe français Piriou relancera sans aucun doute le chantier de construction naval de Bouharoun vers des horizons meilleurs.