Les autorités de wilaya ne cessent de clamer que cette commune sera prise en charge, et que de nouvelles mesures à même de stimuler le développement seront prises. La commune de Haïzer située à 10 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Bouira, visitée dernièrement par le wali de Bouira, semble loin d'amorcer un quelconque processus de développement. Lors de cette visite, les citoyens furieux que nous y avons rencontrés, ne cachaient pas leur déception car ne cessant de se plaindre. Les conditions de vie sont déplorables, à en croire leurs déclarations, eux qui se plaignent de l'isolement. Le semblant de ville qu'il y a, ne reflète, effectivement, pas l'image d'un chef-lieu communal et de daïra de surcroît. Les ruelles sont dégradées, et les réseaux d'assainissement endommagés à plusieurs niveaux, ne manquent pas d'ajouter de la fange à l'état délabré des passages. « Nous vivons dans des conditions lamentables, surtout en cette saison hivernale lorsque l'eau de pluie est stagnée », dira un citoyen. Pourtant, les autorités de wilaya ne cessent de clamer que cette commune sera prise en charge, et que de nouvelles mesures à même de stimuler le développement seront prises à ce niveau. Cependant, « ce n'est là que des professions de foi ; un discours que nous avons déjà entendu par le passé, mais sans suite ! », diront les habitants de cette localité. Beaucoup reste à faire, insistent-ils, notamment en ce qui concerne l'aménagement des routes secondaires et celles traversant les quartiers de la ville. Sur les lieux, les responsables interrogés nous apprennent que cette situation est temporaire et que la réfection de ces voies d'accès serait entamée juste après l'installation du réseau de gaz naturel. Ainsi, et pour ce qui est de l'aménagement urbain, les autorités locales affirment que des travaux de réalisation d'éclairage public, de voirie, d'aménagement des espaces verts sont également programmés pour l'année 2010. A titre de rappel, cette localité a bénéficié d'une enveloppe financière de l'ordre de 33 milliards de centimes pour les opérations de bitumage des principaux axes routiers qui sont en cours de réalisation pour le désenclavement des villages. Les projets sont inscrits dans le cadre des PCD (plan communal de développement) et PSD (programme sectoriel de développement) de l'année 2008. Près de 25 km de chemins communaux sont en piste ou en couche de fondation, ce qui rend l'accès difficile en empruntant ces chemins. Sur la RN33, plusieurs kilomètres sont dégradés sur les 30 km que compte la voie. Dans un autre chapitre, les réseaux d'assainissement actuellement endommagés se verront retapés et étendus pour raccorder une population estimée à 180 000 habitants, affirment les responsables locaux. Le raccordement actuel des réseaux est fait pour 70%, le reste sera réalisé, sauf les points de rejet par faute de fosse septique. Nous apprenons que le raccordement de 6 villages est en cours d'étude pour la réalisation des réseaux d'assainissement, à savoir Tighlit N'Thelghit, Ighil Mâamar, Mezouane, Ras Toula, Ighil Zougaren, Tikboucht est.