Un repenti ayant bénéficié des faveurs de la réconciliation nationale circulait avec une fausse identité à la tête d'un vaste réseau de trafic de drogue entre le Maroc et l'Algérie. Hier, dans le quartier Hamri, à l'ouest de Maghnia, les éléments de la gendarmerie nationale ont mis la main sur 6 quintaux de résine de cannabis dissimulés dans une maison. En fait, cette saisie, qui n'était pas fortuite, est survenue 24 heures seulement après l'opération de la brigade mixte de la gendarmerie nationale et de la douane de Tlemcen qui avaient intercepté, avant-hier en fin d'après-midi, au lieudit Carrefour 35 (Maghnia-Tlemcen-Oran), un véhicule de type Renault espace immatriculé dans la wilaya d'Oran à bord duquel étaient soigneusement cachés sous le siège avant 102, 3 kg de résine de cannabis. Arrêté, le convoyeur présentera une carte d'identité délivrée à Zemoura dans la wilaya de Relizane. Poussant leurs investigations, notamment le recours aux nouvelles techniques de prise d'empreintes digitales, la brigade spécialisée de la gendarmerie découvrira que le trafiquant est en réalité natif de Maghnia et qu'il avait écopé de 2 ans d'emprisonnement ferme pour terrorisme à la prison de Blida avant de bénéficier des faveurs de la réconciliation nationale décrétée par le président de la République. Passant aux aveux, l'ex- terroriste dénoncera deux de ses complices à Maghnia et à Béni Boussaïd (en fuite). Des perquisitions aux domiciles de ces derniers feront découvrir une autre quantité de drogue d'un poids de 3,3 kg et de faux documents (carte nationale d'identité et un permis de conduire). L'enquête mettra également à nu la fausse immatriculation du véhicule contenant les stupéfiants, un véhicule appartenant en vérité à une dame résidant à Oran. Notons que 24 heures auparavant, les différents services de sécurité ont procédé à la saisie de plus de 100 kg de stupéfiants de même nature que les précédents, portant la quantité saisie dans la wilaya de Tlemcen pendant ces dernières 48 heures à plus de 8 quintaux. Curieusement, ces derniers temps, les narcotrafiquants ont redoublé de férocité dans cette région frontalière de l'Ouest du pays.