L'année dernière, ils étaient neuf. Neuf ministres dans les bagages de Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre français, à faire le déplacement à Alger pour le premier Comité intergouvernemental de haut niveau France- Algérie. Parmi eux, des poids lourds comme le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, celui de l'Education, Vincent Peillon, et celui de l'Industrie, Arnaud Montebourg. Un an après, que reste-t-il de la photo de décembre 2013 ? Autour de Abdelmalek Sellal, six représentants du gouvernement. Ramtane Lamamra pour les Affaires étrangères, Abdesselam Bouchouareb pour l'Industrie, Abdelmadjid Tebboune, ministre du Logement, Mohamed Aïssa des Affaires religieuses, Mohamed Mebarki pour l'Enseignement supérieur et Nadia Labidi pour la Culture. Nulle trace de Amara Benyounès, ministre du Commerce, ni de Mohamed El Ghazi, ministre du Travail. Pourtant, leurs entourages respectifs annonçaient, en début de semaine, qu'ils feraient partie du déplacement. Nulle trace non plus à Matignon du nouveau président du FCE, Ali Haddad, ni de celui de la CACI, Laïd Benamor. Officiellement, les mesures arrêtées conjointement par l'Algérie et la France pour la promotion de leur partenariat économique «commencent à porter leurs fruits», a relevé Abdelmalek Sellal à l'ouverture des travaux de la 2e session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français. Le Premier ministre a cité dans ce sens la sortie de l'usine d'Oran de la première Renault Symbol fabriquée en Algérie qui constitue, a-t-il dit «le bon exemple de partenariat gagnant-gagnant que nous ambitionnons de démultiplier avec les opérateurs français dans d'autres domaines d'activité, tels que l'agriculture, l'énergie et le tourisme». CNAS «Les entreprises françaises, qui connaissent bien le marché algérien, peuvent être assurées de notre disponibilité à les accueillir, à les mettre en relation directe avec les opérateurs algériens publics et privés et à les associer à notre démarche de modernisation et de diversification de l'économie algérienne», a aussi assuré le Premier ministre. Par ailleurs, le M. Sellal a exprimé la «disponibilité» à encourager l'installation d'établissements scolaires français en Algérie et son souhait de voir s'implanter en France des structures algériennes culturelles et éducatives. Il a également exprimé la satisfaction de l'Algérie devant le rythme «soutenu» et «régulier» des travaux des groupes de travail sur la dimension humaine, l'harmonisation des procédures de mise en œuvre des Accords de 1968, les archives, le traitement du dossier des essais nucléaires et enfin l'assainissement des situations entre la CNAS et les hôpitaux français. «Les dossiers sont nombreux et parfois compliqués. Mais nous sommes convaincus que chaque question réglée et chaque projet mené à son terme constitueront une pierre supplémentaire que nous ajouterons à l'édifice de l'amitié algéro-française que nous appelons de nos vœux».