Trois personnes ont trouvé la mort, dans la soirée de dimanche à 22h30, suite à une forte explosion de gaz de ville qui s'est produite au premier étage d'un immeuble situé sur le boulevard Frères Begaz, à la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou. Les services de secours de la Protection civile ont enregistré également 13 blessés dont 3 enfants, 3 femmes et 7 hommes. D'autres informations font état de 21 blessés. Il est 22h30. L'explosion se fait entendre à plus de dix kilomètres à la ronde. Cela se passe au boulevard Frères Begaz, le quartier dit Amioud. Un étage entier vient d'être soufflé par une puissante explosion de gaz naturel. Sur les lieux, des policiers, des agents de Sonelgaz et d'importants moyens sont déployés par la Protection civile, qui a été alertée dix minutes plus tard. Les murs de la façade du premier palier qui abrite des bureaux et des appartements où vivaient 6 familles sont complètement soufflés. Des amas de débris de béton et de briques ainsi que les effets des ménages jonchent la chaussée. Deux victimes, un homme âgé de 54 ans et un jeune de 27 ans ont perdu la vie sur le coup, projetés par le souffle dans la rue. La troisième victime, qui était de passage dans le boulevard, a succombé à ses blessures, dues débris, à l'hôpital, avons-nous appris. La cage d'escalier s'est totalement effondrée. Les éléments de la Protection civile tentent de se frayer un chemin pour évacuer les familles qui sont restées bloquées dans les étages supérieurs. L'obscurité et une fuite d'eau rendent la tâche difficile aux secouristes. Les services de l'ADE ne sont intervenus qu'à 1h. Interrogé, un habitant, visiblement sous le choc, explique : « Nous avons signalé une fuite de gaz ce matin. Un agent de Sonelgaz est venu en début de soirée, vers 18h30. Ce dernier a coupé l'alimentation de gaz, puis il est reparti. » Contemplant les trois locaux commerciaux du rez-de-chaussée en ruine, Mohamed, un habitant de l'immeuble, dit avec une pointe d'amertume : « Je suis découragé. On ne connaît pas vraiment les causes de l'explosion ; on parle d'une fuite de gaz... » Toutefois, hier encore, les éléments de la police scientifique s'appliquaient à rechercher le moindre indice pour déterminer les circonstances et les causes de ce drame. Contacté, M. Djouadi, chargé de communication à la direction régionale de Sonelgaz déclare : « Les vraies raisons de cette explosion seront connus après la remise des résultats de l'enquête. » Par ailleurs, il affirme : « Nos services ont été alertés à 19h30 d'une fuite de gaz par les occupants du deuxième étage avant qu'un agent ne se rende sur place. La vérification de la colonne montante et l'équipement du plaignant ont été vérifiés, mais notre agent ne nous a rien signalé d'anormal. A l'étage, un autre appartement présentait effectivement des anomalies et il a été conseillé au propriétaire d'aérer la maison et de trouver un artisan pour la réparation de la fuite, après isolement de son installation interne. » Ce qui reste incompréhensible, de l'avis même de M. Djouadi, est que l'explosion s'est produite dans un autre appartement, au premier étage, desservi par une autre cage d'escalier !