Le film relate les différentes étapes de la résistance du peuple algérien contre le colonialisme, de 1830 à 1962. Le contenu, très didactique, complète les leçons, souvent trop courtes ou peu documentées, du manuel scolaire. Le réalisateur, un féru de l'histoire d'Algérie, a sorti de l'ombre certaines personnalités que le programme du ministère de l'Education nationale ne cite même pas. «Les jeunes doivent connaître l'histoire de leur pays, sans censure. A eux, les responsables de demain, de juger». Pour la première fois dans cette localité les acteurs de l'histoire du pays, avec tout ce qui est relaté et les non-dits, et la jeunesse qui n'a pas connu les affres de la guerre, se rencontrent autour d'une même table, avec comme sujet de discussion le contenu d'un bon film bien ficelé pour parler, sans tabou, d'un sujet aussi important, à savoir l'histoire de l'Algérie, leur passé qui a façonné leur présent. Une fois n'est pas coutume, le conflit de générations n'aura pas lieu puisque parents et enfants parleront d'un même sujet avec les mêmes mots. Très bonne initiative du directeur du lycée Hassiba Ben Bouali, du président de l'APC de Chebli et du chef de la daïra de Bouinan qui ont su mesurer toute la portée d'une telle rencontre et qui ont tout fait pour qu'elle puisse se réaliser et que deux générations différentes puissent enfin parler de leur «même» Histoire.