Des sans-emploi avisés et bien organisés ont été soumis à des tests de travail, ils ont réussi, annoncent-ils, «mais aucun signe de vie des entreprises où ils ont subi les tests». D'autres nous informent qu'ils étaient inscrits sur des bulletins d'embauche, mais ils n'ont jamais subi de test, d'autres rétorquent que les nouvelles listes et surtout les plus intéressantes ne sont jamais affichées au niveau des bureaux de recrutement communaux et de willaya. Ces sans-emploi affirment que «les listes passent sous table, mais c'est clair que les recrutements ne peuvent passer inaperçus, nous sommes dans une petite ville où tout peut facilement se savoir». Du point de vue des entreprises nationales, une idée reçue sur les travailleurs du Sud voudrait qu'ils soient taxés «de fainéants, de bras cassés, leur recrutement cause d'énorme problèmes de main-d'œuvre tant ils prennent la fuite quelques mois après leur recrutement». Des arguments fallacieux, répandus et bien pris en compte dans les milieux socioprofessionnel depuis plus d'une dizaine d'années.