Pour la seconde journée consécutive, une trentaine de jeunes originaires de la commune de Sidi Ali, située à une cinquantaine de km, ont fermé, mardi, la direction de la wilaya de Mostaganem, de l'ADE (l'Algérienne des eaux). Munis de bulletins délivrés par l'antenne Anem (Agence nationale de l'emploi) de leur circonscription administrative, ils étaient venus réclamer leur recrutement. Selon leur version des faits, les contestataires, tous chômeurs inscrits auprès de l'Anem, affirment avoir été marginalisés par la direction de l'ADE qui, pour ses besoins de recrutement d'agents appelés à pourvoir des postes d'emploi à Sidi Ali, Benabdelmalek Ramdane, et Hadjadj, a embauché un personnel exclusivement originaire de cette dernière localité. Une exclusion au profit des chômeurs de Hadjadj, pour lesquels un député de leur localité serait intervenu auprès du directeur local de l'ADE, selon les déclarations de nombre de jeunes affichant leur frustration. Pour sa part, le directeur incriminé accuse à son tour le responsable de l'antenne Anem de Sidi Ali. “Alors que nous avons sollicité douze agents titulaires de diplômes d'électromécaniciens, c'est une foule de jeunes sans diplômes qu'il nous envoie. Le recrutement a été décidé en vue de la prise en charge du réseau de l'AEP des communes du Dahra à partir de la station de dessalement. Aussi avons-nous besoin de personnel technique diplômé, et non de manœuvres. Quant à l'immixtion du député dans l'embauche de ces douze agents, si immixtion effective il y a, on aurait pu opérer le recrutement sans le recours à l'antenne Anem, et on aurait pu embaucher les jeunes voulus. S'il s'agit d'enjeux électoraux aux besoins desquels on voudrait mettre à profit ce recrutement, de grâce, que l'on n'implique pas l'entreprise publique !”, a tenu à préciser le directeur local de l'ADE. M. O. T.