Malgré les multiples campagnes de sensibilisation sur l'importance de la préservation de l'environnement, les opérations de nettoyage organisées à travers la wilaya de Tizi Ouzou et l'action Algérie blanche, les décharges sauvages et les déchets foisonnent. De Draâ El Mizan à Béni Douala en passant par Boghni, Ouadhias et Maâtkas, le décor est triste, tellement les sachets noirs, les bouteilles et les canettes vides et toutes sortes de déchets hétéroclites sont omniprésents. Pour se rendre compte des dégâts monstres causés à la nature, il suffit de faire un tour du côté de la rivière qui traverse la ville de Boghni. On y trouve toutes sortes de détritus, un gâchis qui n'a aucune raison d'être. A Assi Youcef, le constat n'est pas meilleur, les poubelles débordent, les dépotoirs sauvages se comptent par dizaines et les oueds aussi pollués. A Mechtras, une région riche en ressources hydriques, la donne s'annonce compliquée. L'on révèle que plusieurs puits sont déjà pollués et leur eau est impropre à la consommation, les rivières sont toutes polluées et la nappe phréatique est dangereusement menacée. La vétusté du réseau d'assainissement et de celui de l'AEP ainsi que l'absence de canaux de drainage des eaux pluviales sont à l'origine du chevauchement de toutes les eaux, ce qui peut, à coup sûr, causer une épidémie. A Ouadhias, le talweg qui reçoit toutes les eaux usées du chef-lieu incommode les habitants surtout en période estivale et agresse la faune et la flore. Pourtant, un projet d'ovoïde a été annoncé mais, à ce jour il n'est pas à l'ordre du jour. A Tizgui, une forêt vierge à l'entrée du village d'Aït Abdelmoumène via Béni Douala, une énorme décharge sauvage déborde sur chaussée. A Souk El Tenine, au lieu-dit Ighil Oumenchar, une autre décharge sauvage enlaidit cette belle région. A Maâtkas, le constat est le même. Cela, sans parler des accotements envahis par des milliers de bouteilles, de canettes vides et de sachets noirs.