– Comment avez-vous réussi à vous maintenir au top malgré le manque cruel d'infrastructures ? Nos différents clubs ont entamé un travail de sensibilisation et de recrutement à travers la localité en vue de relancer l'activité sportive, notamment la pratique du sport féminin. Nous avons pu créer cette section de handball qui a participé à des compétitions locales depuis sa création en 2012. Et c'est grâce à la volonté de nos jeunes handballeuses que de bons résultats ont été obtenus, malgré l'inexistence d'infrastructures de qualité dans notre région, ce qui pénalise toutes les disciplines. Pour cela, je lance un appel aux instances de la wilaya d'Illizi pour s'occuper sérieusement de la dotation en infrastructures et équipements adéquats dans notre commune. – Quels sont vos problèmes majeurs ? Il faut imaginer que les cinq clubs existants avec une dizaine d'équipes luttent depuis plus de 15 ans pour avoir un stade revêtu d'une pelouse synthétique. Mais rien n'a changé à ce jour. Est-ce logique pour une aussi grande commune ? Nous travaillons actuellement dans le seul complexe de proximité dont dispose notre commune, car nous n'avons même pas une salle omnisports digne de ce nom. A cela s'ajoutent les retards répétés dans le versement des primes, ce qui met les clubs sportifs dans une situation financière très délicate et rend leur activité impossible dans de telles conditions. – Les clubs du Sud évoquent aussi le problème de transport. En est-il de même pour vous ? Vu que notre commune ne dispose pas d'entreprises publiques ou privées de transport, la crise est omniprésente, et nous avons toujours recours à celles d'Illizi ou d'In Amenas qui pratiquent des prix exorbitants. Pour pouvoir se déplacer vers les communes de Debdeb, d'In Amenas et même au chef-lieu de la wilaya, nous n'avons pas les moyens et n'arrivons pas à nous en sortir. Tous ces problèmes nous ont obligés maintes fois à boycotter les différentes compétitions. – Quelles sont les solutions et de quelle aide avez-vous besoin ? Je m'adresse aux autorités locales de Bordj Omar Driss, de la wilaya d'Illizi et plus particulièrement de la DJS pour sauver nos jeunes des fléaux sociaux qui ont pris une ampleur préoccupante dans notre commune. L'élite de demain existe bel et bien à Bordj Omar Driss, pour peu que l'on s'occupe sérieusement dans la promotion et le développement de l'activité sportive par l'implantation d'infrastructures de grand standing et investir dans la formation de la jeunesse.