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Précisions. Les héritiers du défunt moudjahid Kadem Mustapha n'ont jamais usurpé la parcelle de terrain du martyr Ali Talha
Publié dans El Watan le 02 - 01 - 2010

Suite à l'article « Emeutes aux Eucalyptus » paru dans El Watan du 23 décembre 2009, la famille de Mustapha Kadem, mise en cause dans l'expulsion de la famille de Lyès Talha, ce qui a provoqué les émeutes qui ont ébranlé la localité des Eucalyptus les 22 et 23 décembre, a tenu à apporter les précisions suivantes. Par ce droit de réponse, nous voulons apporter la preuve irréfutable que nous, héritiers de feu Kadem Mustapha, nous n'avons jamais usurpé la parcelle de terrain du martyr Ali Talha, et par ce fait, informer l'opinion nationale en Algérie et en particulier Lyès Talha, sa famille et les citoyens des Eucalyptus. M.Talha explique : c'est une vieille affaire qui remonte aux années 1980. Mon père avait acheté un lot de terrain dans les années 1950 et avait réglé cette transaction selon les usages de l'époque. Puis il a pris le maquis et il est mort en chahid en 1957. Quelques années après l'indépendance, l'ancien propriétaire a voulu nous expulser au motif qu'il n'était pas satisfait des termes de la transaction avant de faire remarquer : « Le bien-fondé de la transaction est attesté par des dizaines de témoins qui connaissaient mon père. Si cette transaction était entachée d'un vice quelconque, le peuple de Kalitouss ne se serait pas soulevé comme ça pour me soutenir. »
Par le document ci-joint, représentant une photocopie des pages certifiées conformes à l'original par maître Bouteldja, notaire à El Harrach, le 11 février 1989, il est clairement établi que le contrat qui liait les deux parties est un « bail à ferme » passé entre « le sieur Kadem Mustapha et le sieur Talha Ali ». Il s'agit donc clairement d'un contrat de location et non d'une vente. Ce bail a été établi par acte notarié par devant maître Paul Falk, notaire à Maison-Carrée, le 4 mars 1951. On y lit notamment : « Le sieur Kadem Mustapha ben Abdelkader, propriétaire cultivateur, demeurant à Larba où il est né (…) lequel a, par ces présentes, donné à titre de bail à ferme, pour une durée de TROIS ANNEES entières et consécutives, qui commencera à courir le premier octobre mil neuf cent cinquante et un, pour finir le premier octobre mil neuf cent cinquante quatre, au sieur Talha Ali ben Abderrahmane, cultivateur demeurant à haouch Ouled Ahmed, commune de Sidi Moussa, où il est né (…) ici présent, et qui accepte une superficie fixe mais indivise de un hectare représentant tous les droits dudit sieur Kadem Mustapha. (…) En outre, le bail est consenti moyennant un fermage de quarante cinq mille francs (45 000 fr) pour toute la durée dudit bail que le bailleur reconnaît avoir reçu du preneur auquel il en consent bonne et valable quittance, en bonnes espèces de monnaie et valeur ayant cours, comptées et délivrées bien avant ce jour et hors la vue du notaire soussigné. » Le bail est conclu en présence des témoins Talha Abderrahmane ben Hammoud et de Morsli Ali Ben Mohamed. En conclusion, cette terre devait revenir à Kadem Mustapha le 1er octobre 1954. Les événements de la Révolution sont la principale cause du litige. Cette affaire aurait pu tourner au drame à cause des manipulateurs qui ont poussé les citoyens à l'émeute, comme ce voisin qui a déclaré : « Je n'aimerais pas être à la place des gens qui ont mis ammi Lyès et sa famille à la rue. Sans la protection des gendarmes, le peuple les aurait bouffés. » Pour terminer, nous saluons les gendarmes pour avoir maîtrisé la situation malgré le « guet-apens des milliers d'abeilles »… Nous remercions également la justice algérienne et l'officier supérieur qui a dirigé cette opération. Devrions-nous blâmer Lyès Talha ? Non. Le sang d'un martyr vaut plus que tout dans ce monde ingrat. Le pardon est une chose naturelle chez les gens nobles que cette affaire a fait courir pendant trente ans. Les héritiers du défunt Kadem Mustapha

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