Un égout à ciel ouvert coule depuis près d'une semaine au niveau du village Imzizou, dans la commune de Fréha, sans que les autorités locales daignent bouger le petit doigt. Faut-il attendre jusqu'à ce que l'irréparable se produise pour qu'on réagisse ? Le danger est réel sachant que les eaux usées passent devant les portes des habitations, en coulant à flot. L'égout en question s'étale sur plusieurs mètres, traversant tout un quartier. « Nous faisons une véritable gymnastique, en marchant, pour éviter ces eaux », dira en substance un des villageois. Les odeurs nauséabondes qui s'y dégagent sont quant à elles, inévitables, en outre, comme décor, c'est offensant pour le regard. Cela dit les habitants du quartier ont surtout peur pour leur santé et celle de leurs enfants d'autant que la route « inondée » sert d'aire de jeux pour ces derniers. Les villageois ne savent plus à quel saint se vouer. Ils affirment qu'ils ont saisi les autorités locales de leur commune sur le problème, mais aucune suite n'a été donnée à leur doléance. « Ils attendent peut-être que des maladies à transmission hydrique apparaissent pour intervenir », ironise un citoyen. Pourtant, la solution ne nécessite pas un grand déploiement d'engins puisqu'il s'agit tout simplement d'un éclatement de conduite du réseau d'assainissement. En fait, pour les habitants d'Imzizou, considéré comme l'un des plus importants villages de la commune de Fréha, ledit réseau doit être entièrement refait. Il se trouve, en effet, que ce genre d'éclatement est fréquent, du fait que la réalisation de ce réseau date des années 1980. Les villageois affirment d'ailleurs qu'un autre égout coule à ciel ouvert depuis plus de quatre ans déjà. En effet, celui-ci, qui est également signalé aux responsables locaux, est situé au contrebas du village, ici, les eaux usées se versent dans un caniveau, le long du CW174 qui traverse le village. Certes, cet autre égout n'est pas aussi menaçant que le premier dans la mesure ou il est situé un peu loin des habitations contrairement à ce dernier dont les eaux « tapent » vraiment sur les portes des maisons, mais toujours est-il que sa réparation s'impose. Cela, en attendant la réfection de l'ensemble du réseau d'assainissement du village, comme le souhaitent ses habitants.