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Lutte antiterroriste au Sahel : Pourquoi la réunion de Bamako n'a pas eu lieu
Publié dans El Watan le 03 - 01 - 2010

Les prises d'otages se sont avérées tellement lucratives que de nombreux groupes criminels locaux ont décidé de sous-traiter en faveur d'Al Qaîda.
L'année 2009 s'est terminée sans que les pays du Sahel ne soient parvenus à tenir à Bamako leur fameuse conférence sur le terrorisme. La raison de cet échec est à imputer, selon des sources proches du dossier, aux parasitages incessants d'un certain nombre de pays membres de l'Union européenne. Ces derniers tenteraient, coûte que coûte, d'imposer leurs approches sécuritaires à des acteurs locaux tels que le Mali, la Mauritanie et le Niger dans l'unique but de garder la main dans une région dans laquelle Washington a réussi à prendre pied en très peu de temps. Le forcing de Bruxelles – que les pays du Sahel n'hésitent pas à assimiler à une nouvelle forme d'ingérence – rend ainsi inefficace tout effort destiné à coordonner les politiques régionales en matière de lutte contre le terrorisme.
Les différences observées dans la caractérisation de la situation sécuritaire au Sahel expliquent également pourquoi les Etats de la région peinent à mettre en place un cadre efficace de coopération. Les arguments souvent avancés pour expliquer l'incapacité des pays de la région à mettre en place une véritable stratégie régionale pour contrer le terrorisme sont ainsi jugés irrecevables. C'est le cas particulièrement de l'argument reprenant l'idée selon laquelle des pays comme le Mali et la Mauritanie n'ont pas de ressources financières suffisantes pour combattre le terrorisme. C'est ainsi que, rien que le 20 octobre 2009, le Mali a, selon le Monde diplomatique, reçu de l'Administration Obama plus de 4 millions de dollars de matériel militaire, dont 37 pick-up Land Cruiser, du matériel de communication, des pièces de rechange et des tenues militaires au titre du programme Counter Terrorism Train and Equip' (CTTE).
L'enveloppe allouée au CTTE est tirée du budget dédié à la partie subsaharienne de l'Afrique du programme Foreign Military Financing (FMF), un financement en spectaculaire augmentation pour 2010. Le budget 2010 du FMF alloué à l'Afrique subsaharienne pourrait en effet augmenter de 300% pour passer de 8,2 à 25,5 millions de dollars. Succédant à un programme américain d'entraînement militaire des troupes de trois bases maliennes par des conseillers des forces spéciales américaines, cette aide est destinée à renforcer les capacités du pays en matière de communication et de transport des équipes chargées de mener des programmes de contre-insurrection sur le territoire et ses frontières.
Le gouvernement algérien, dont les opérations n'ont pas été très médiatisées, a également fourni de très nombreuses quantités de matériel militaire aux Maliens. Cela sans compter les efforts régulièrement déployés pour aider les autorités maliennes à rétablir la paix au nord du Mali et financer des projets de développement à Kidal. Ces aides ne semblent pas avoir servi à grand-chose puisque la réponse réservée par les forces maliennes aux attaques terroristes d'Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) et aux enlèvements d'étrangers est jusque-là restée pour le moins timide. En dépit du fait que tout le monde sait aujourd'hui que l'objectif premier recherché par AQMI est de déstabiliser les Etats et d'ouvrir de nouveaux champs de confrontation, il est observé la même complaisance à l'égard des groupes terroristes islamistes. Des groupes qui entretiennent des complicités de plus en plus grandes avec les narcotrafiquants et les petits « coupeurs de routes ».
La prise d'otages, un business très lucratif
Plutôt que d'entreprendre d'extirper le mal à la racine, le gouvernement malien préfère encore jouer au médiateur ou au transporteur de fonds lorsque des Occidentaux sont enlevés. Celui-ci est, en quelque sorte, conforté dans sa position par l'UE dont l'un des membres, l'Espagne en l'occurrence, est actuellement en train de négocier, dans la discrétion, la libération de ses trois ressortissants enlevés le 29 novembre dernier en Mauritanie. Madrid a pris l'initiative de prendre langue avec les terroristes alors que le Conseil de sécurité de l'ONU vient d'adopter une résolution, la 1904, qui criminalise le paiement d'une rançon aux groupes terroristes.
Les trois Espagnols en question (deux hommes et une femme) travaillaient pour l'ONG Barcelona Accio Solidaria et ont été enlevés sur la route côtière très fréquentée Nouadhibou-Nouakchott, à 170 km au nord de la capitale, alors qu'ils circulaient à bord du dernier véhicule d'un convoi acheminant de l'aide vers l'Afrique de l'Ouest. Leur enlèvement est survenu trois jours après le rapt, dans le nord du Mali, d'un Français, Pierre Camatte. Un porte-parole ayant affirmé représenter AQMI n'avait alors par tardé à revendiquer la responsabilité de l'enlèvement d'un Français au Mali et de trois Espagnols en Mauritanie. La revendication a été faite le 8 décembre dernier, dans un enregistrement audio adressé à la chaîne Al Jazeera. Les terroristes d'AQMI avaient clairement indiqué qu'ils allaient « demander une rançon » à la France et à l'Espagne.
L'argent perçu sera utilisé, comme tout le monde le sait, au financement d'opérations terroristes. Aujourd'hui, les prises d'otages se sont avérées tellement lucratives que de nombreux groupes criminels locaux ont décidé de sous-traiter en faveur d'Al Qaîda. Mais visiblement, cela n'a l'air d'inquiéter encore personne dans la région. Une région où même des décideurs tribaux et politiques sont soupçonnés de s'en mettre plein les poches.


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