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Pourquoi certains Etats ne jouent pas le jeu
Lutte antiterroriste dans la région du Sahel
Publié dans El Watan le 29 - 12 - 2009

Si la lutte contre le terrorisme au Sahel demeure, à ce jour, infructueuse, c'est en partie à cause du fait que certains pays de la région sous-estiment la menace.
Les différences observées dans la caractérisation de la situation sécuritaire expliquent d'ailleurs pourquoi les Etats de la région peinent à mettre en place un cadre efficace de coopération. C'est en tout cas la raison avancée par l'ancien ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, pour expliquer, entre autres, pourquoi la fameuse conférence sur le terrorisme à laquelle devaient participer tous les pays du Sahel et que devait abriter la capitale malienne, Bamako, se voit à chaque fois reportée. « Il y a encore des nuances dans la caractérisation de la menace. C'est pourquoi, à mon avis, la réunion de Bamako n'a pas eu lieu. Certains se demandent d'ailleurs à quoi peut bien servir une telle conférence si c'est pour établir un simple constat », a déclaré, hier à Alger, Boubèye Maïga, lors d'une conférence-débat consacrée au terrorisme au Sahel organisée par le journal Echaâb et à laquelle a également pris part le docteur Adamo Rebani (professeur en droit à l'université de Niamey) et le docteur Lyes Boukraâ (directeur adjoint du Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme, CAERT). L'ancien ministre malien de la Défense estime toutefois qu'une telle réunion peut permettre de catalyser la coopération entre les pays et de faire converger les points de vue. Le conférencier – qui n'a pas hésité à tirer la sonnette d'alarme eu égard aux graves risques que fait courir le terrorisme à toute la région du Sahel – a fait savoir que celle-ci est devenue une importante base de repli et un réservoir de recrutement pour les djihadistes.
Il a indiqué, à ce propos, que le but recherché par Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) est de faire fusionner le djihadisme et la contestation socio-politique pour déstabiliser les Etats et ouvrir de nouveaux champs de confrontation. Tout en qualifiant le terrorisme islamiste de « menace stratégique pour les Etats », l'ancien ministre malien de la Défense a prévenu que le terrorisme au Sahel pourrait s'aggraver avec le retour des djihadistes originaires des pays de la région, enrôlés durant les années 1990 par Al Qaîda pour contrer l'armée américaine en Irak. A ce propos, Soumeylou Boubèye Maïga a expliqué que face à ce genre de situation, l'inaction et les ingérences étrangères constituent le pire scénario pour les Etats, avant de plaider en faveur d'une mise en commun des capacités pour faire face à la menace terroriste. De son côté, le docteur Adamo Rebani, professeur en droit à l'université de Niamey, qui est longuement revenu sur le cadre juridique adopté par le Niger pour faire face aux djihadistes, a expliqué la difficulté de lutter contre le terrorisme au Sahel par l'absence, sur le terrain, de mécanismes directs de coopération. M. Adamo s'est néanmoins dit convaincu que la réunion qui a regroupé, au mois d'août dernier à Tamanrasset, les responsables militaires d'Algérie, du Mali, de Mauritanie et du Niger, a permis de prendre en charge un aspect du problème puisqu'il a été décidé la mise en place une cellule de renseignement. Offensif, le docteur Lyes Boukraâ, directeur adjoint du CAERT, a soutenu pour sa part que « si le GSPC et AQMI ont perdu la guerre en Algérie dans la mesure où ils se trouvent dans une impasse politique et militaire, il n'empêche que le terrorisme résiduel est en phase de redéploiement au Sahel ». Abondant d'ailleurs dans le même sens que la thèse développée par l'ancien ministre malien de la Défense, M. Boukraâ a attiré l'attention sur le fait que les djihadistes visent à transformer le Sahel, qui est déjà une zone grise minée par les conflits ethniques et les trafics en tout genre, en un espace où régnera le chaos. D'où l'urgence pour les Etats, a-t-il dit, de manifester une volonté partagée de combattre le terrorisme, d'avoir une même appréciation de la menace et de construire un partenariat bâti sur la confiance. M. Boukraâ, qui a également soutenu la nécessité de combattre le wahhabisme, la matrice idéologique des djihadistes, a expliqué que le terrorisme marque des points à chaque hésitation des Etats.


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