Au vu du nombre alarmant d'accidents de la route portant un lourd préjudice tant sur le plan humain qu'économique, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, à l'instar des autres départements touchés directement par ce fléau, a souvent mis l'accent sur la nécessité de prendre les mesures visant à réduire la mortalité ainsi que la morbidité. Le rapport annuel de la santé des Algériennes et des Algériens (2004) a consacré un chapitre aux accidents de la route, ses causes et ses conséquences. Il est souligné que le nombre d'accidents et le nombre de décès n'ont pas cessé d'augmenter depuis 1982 dont 30% sont des enfants. Les statistiques ont montré que le nombre des blessés est passé de 43 765 en 1999 à 63 699 en 2003 alors que le nombre de tués était de 3885 en 1999 pour atteindre les 4343 tués. Pour l'année 2004, la Gendarmerie nationale a enregistré 25033 accidents de la route, 3428 tués et 43193 blessés soit une augmentation par rapport à l'année 2003 respectivement de 1,94%, 1,93% et 2,94%. Le coût des accidents de la route pour l'année 2002 a été évalué à 35 163 978 200 DA. Celui d'un tué revient à 5 650 581 DA et d'un blessé est évalué à 169 707 DA. Dans le cadre de la politique générale de la prévention, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a élaboré une approche inscrivant la prévention des traumatismes dans un cadre scientifique. Elle consiste en un recueil des données sanitaires sur l'ampleur, les caractéristiques et les conséquences des accidents, renforcer les soins préhospitaliers et de la réadaptation des victimes de traumatismes, renforcer les compétences en soins traumatologiques du personnel médical et paramédical et aider à l'éducation aux gestes de premiers secours. Le département de la santé recommande, entre autres, la mise en place d'un support d'information simple et durable avec des indicateurs de mortalité, morbidité et type de handicap, désignation d'hôpitaux pilotes et aider à l'éducation sanitaire en milieu scolaire.