La leishmaniose fait des ravages dans plusieurs régions du pays.C'est dans ce sens que les autorités de la wilaya de Médéa ont lancé, mardi, la première phase d'aspersion d'insecticides dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre la leishmaniose pour l'année 2008. L'Opération est coordonnée par les autorités sanitaires, les collectivités locales ainsi que l'Institut national de protection des végétaux (INPV). Cette première phase, qui s'étalera sur un mois, concerne 21 communes relevant des dairas de Chahbounia, Aziz, Ksar el-Boukhari, Ain-Boucif, Chellalet El-Adhaoura et Ouled Antar, soit le tiers des communes de la wilaya de Médéa. Intervenant lors de la réunion d'évaluation des préparatifs de cette campagne, le wali de Médéa a mis l'accent sur la nécessité de coordonner l'action des différents intervenants impliqués dans cette opération en vue d'éviter certains obstacles susceptibles de réduire l'impact escompté de cette campagne. Il a souligné, à ce propos, la nécessité de veiller au respect des conditions de déroulement et d'exécution de l'opération d'aspersion, notamment le volet relatif à la santé des équipes mobilisées à cet effet. De son côté, le représentant du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Belkacem Ouahdi, a mis en exergue les efforts déployés par les instances concernées “afin de surmonter les obstacles et corriger les incohérences constatées lors des précédentes campagnes nationales de lutte contre la leishmaniose”. Il a insisté, dans ce sens, sur l'organisation méthodique du plan de lutte mis en place, la mobilisation des moyens matériels et humains indispensables à une lutte efficace contre ce fléau et la nécessité d'arriver à une parfaite coordination entre les secteurs concernés. Le représentant du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Khaldi, a souligné, pour sa part, l'urgence de “budgétiser” cette opération d'envergure nationale, en dotant les structures en charge de son application des moyens financiers appropriés afin, a-t-il dit, “d'éviter tout écueil susceptible de compromettre la mission qui leur est dévolue”. Il a estimé, en outre, “indispensable” de faire appel à des équipes d'intervention spécialisées ou formées pour cette mission, en vue d'augmenter les chances de réussite du traitement appliqué. Déplorant certaines “carences” relevées durant les dernières campagnes de lutte contre la prolifération des chiens errants, l'un des principaux vecteurs de cette maladie, Mme. Ghania Oukaci, de l'Institut national de protection des végétaux (INPV), a plaidé en faveur d'une lutte coordonnée et permanente entre les collectivités territoriales touchées par ce phénomène. Elle a appelé à plus de rigueur et d'efficience lors des opérations de traitement des zones infestées par le “Phlébotome”, insecte à l'origine de l'infection, et des foyers de prolifération des chiens errants.