De Layadi Barbès à Chigara en passant par Tassadane Haddada et Tassala Lamtaï et Minar Zaraza, la population est étouffée par le chômage. Les jeunes sont livrés à eux même. Au mieux, ils sont cantonnés, matin et soir, dans les établissements qui sont censés être des cafés. Peu de jeunes, débrouillards et entreprenants, sont au mieux serveurs dans les petits restaurants et les cafés. Mais la majorité, par absence de perspective d'emploi, est abandonnée à son triste sort. Devant l'entrée d'un petit café, des jeunes, à peine la vingtaine, éclatèrent de rire lorsqu'on leur demanda s'ils ont un travail. L'un d'eux répondit : «Ici, tout le monde est chômeur. Et puis, si vous ratez votre scolarité, vous êtes cuit», nous lança-t-il. Partout où nous sommes passés, c'est le même son de cloche et de désespoir. Les habitants de ces régions montagneuses sont unanimes à souligner qu'il «n'y a ni vie décente ni espoir dans les régions où ils habitent».