Reconnu coupable d'homicide volontaire, un accusé, H.A., âgé de 22 ans, a été condamné, hier, par le tribunal criminel, à une peine de 15 années de réclusion. Le représentant du ministère public a requis la réclusion criminelle à perpétuité après avoir mis en évidence l'acharnement du mis en cause sur sa victime, B.R., qui était alors âgée de 24 ans. Celui-ci a en effet reçu 20 coups de couteau, selon les résultats de l'expertise médicale. Les faits remontent au mois de février dernier et ont eu pour théâtre une villa en chantier située non loin du boulevard Max Marchand, à quelques pas du siège de la wilaya. Selon l'arrêt de renvoi, une banale dispute entre les belligérants, employés en qualité de plâtriers sur les lieux, à propos d'un outil de travail, a subitement dégénéré pour basculer dans le drame. L'accusé a tiré un coutelas et a porté une vingtaine de coups sur différentes parties du corps de son antagoniste. Il l'a lui-même évacué par la suite, vers le service des urgences médicochirurgicales de l'hôpital d'Oran où il a succombé quelques instants après son admission. Hier à la barre, l'inculpé a réfuté en bloc le grief retenu contre lui en affirmant : « je n'avais pas l'intention de le tuer. C'était son propre couteau ». Le père de la victime, appelé en qualité de témoin à charge a fait remarquer : « Mon fils n'a jamais porté d'arme blanche sur lui ». L'avocat de la défense a plaidé le bénéfice des circonstances atténuantes.