«L'approche de plusieurs pays, qui imaginent qu'un accord entre les politiciens va faire disparaître le terrorisme, est étonnante», a indiqué le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, dans une conférence de presse. Ses déclarations interviennent au lendemain d'une décision du Parlement reconnu par la communauté internationale de suspendre sa participation à un dialogue pour une sortie de crise parrainé par l'ONU. Après avoir mené le 16 février des frappes aériennes en Libye contre des positions du groupe Etat islamique (EI) en représailles à la décapitation de 21 chrétiens dont l'immense majorité étaient égyptiens, le président Abdel Fattah al-Sissi avait réclamé une intervention militaire internationale dans le pays. Cet appel avait été accueilli avec réticence par les puissances occidentales. Hier, M. Choukri a dénoncé la politique des deux poids deux mesures de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis qui combat l'EI en Syrie et en Irak. «Le peuple libyen ne mérite-t-il pas un soutien similaire aux mesures adoptées par la coalition» en Irak et en Syrie, s'est-il interrogé, réitérant cependant que son pays soutenait aussi une solution politique en Libye.