Les professeurs, maîtres assistants et docents du CHU de Sétif, affiliés au Syndicat national des docents et professeurs en sciences médicales (SNPD-SM), tiendront, lundi prochain, une assemblée générale. Le décès suspect du docteur Lilia R. sera le clou de ce conclave. Lequel sera, nous dit-on, ponctué par bon nombre de recommandations et décisions. Le syndicat, qui a demandé le 2 janvier le retrait des 2700 doses de vaccin affectées à l'hôpital de Sétif, où le nombre des vaccinés ne dépasse guère les 13 personnes, va sans nul doute réitérer sa demande. D'autant plus que le centre de vaccination de l'hôpital ne reçoit aucune visite. Même les responsables administratifs le boudent, nous affirme-t-on. Le personnel chargé du centre chôme. « La fuite en avant des responsables, qui ne veulent pas se rendre à l'évidence que la campagne en milieu hospitalier n'est pas seulement un échec mais un fiasco, n'a pas de sens », diront certains praticiens, qui ne sont pour rien dans la défiance des professionnels de la santé à l'égard du vaccin. La question des résultats de l'autopsie n'arrivent toujours pas, et ce, sept jours après le décès du chef du service réanimation où l'on considère sa disparition comme une grande perte. « La perte d'une grande spécialiste en réanimation est incommensurable. Il ne sera pas facile de remplacer le docteur Lilia, car elle était, sans exagération, inégalable », déclarent ses collègues, toujours sous le choc. Il faut préciser que ce drame fait très mal à la campagne de vaccination du côté des Hauts-Plateaux où les femmes enceintes tournent carrément le dos à l'opération. Devant prendre en charge plus de 35 000 femmes enceintes, les 93 centres ouverts aux quatre coins des hautes plaines sétifiennes auront du mal à entamer l'opération reportée à une date ultérieure…