A Amizour, ce ne sont pas les problèmes qui manquent. Quelques millimètres de pluie, de ces derniers jours, ont affecté toutes les rues du chef-lieu de la commune. En effet, des routes de la daïra connaissent une sérieuse dégradation, depuis une décennie sans que les autorités n'interviennent pour y remédier. C'est le cas de la zone commerciale sise en plein centre-ville, à proximité de la gare routière et à une centaine de mètres du siège de l'APC et du commissariat de police. Cette zone abrite presque tous les genres de commerce et des services utiles pour la population : médecin, huissier de justice…. On y constate surtout la forte concentration de restaurants, pizzeria et cafés, vu sa localisation stratégique. Chaque hiver, les passants se plaignent des nids de poule, remplis de boue et d'eau stagnante aux odeurs nauséabondes. L'éclairage public est défaillant. Cette situation déplorable perdure depuis 1996, année où cette zone a vu le jour. L'état des lieux fait fuir les clients. Pour faire leurs courses, les résidents de la cité Adjroud et la cité militaire préfèrent parcourir un kilomètre de plus que d'emprunter un chemin d'une centaine de mètres de plus menant vers cette zone qui est impraticable en cette saison hivernale. Le problème ne se limite pas seulement à la période d'hiver. Il perdure tout au long de l'année avec la poussière qui pollue les lieux. Les vitrines des magasins sont toutes couvertes par une épaisse couche de poussière et les murs des maisons jaunissent de plus en plus. Les commerçants relèvent « une baisse de 80 % du chiffre d'affaires pendant la saison estivale. » Lors de notre récent passage, les cafés sont presque vides, malgré que ce soit le jour du marché hebdomadaire. Dans une lettre adressée aux autorités locales, dont une copie nous est adressée, les riverains et les commerçants revendiquent le bitumage des routes et la réparation de l'éclairage public. Selon l'un des commerçants, « depuis 1996, une dizaine de lettres et de pétitions ont été envoyées aux autorités locales et n'ont servi à rien ». Interrogé sur cette situation, le P/APC, M. Salem Mameri, nous a déclaré que « le bitumage de la zone commerciale sera pris en charge dans le cadre du revêtement du CW158 ». Et d'ajouter : « une proposition est soumise à la wilaya pour faire bénéficier la zone commerciale du programme d'aménagement urbain ».