A quand le bout du tunnel pour ces mal-logés, ces victimes de l'explosion démographique, de l'exode rural massif, des constructions anarchiques, de la cherté des matériaux de construction? Tous ces facteurs ont concouru à exacerber la grave crise du logement qui a engendré en corollaire l'habitat précaire, à la cité Ibn Rochd appelée communément PK 108 où plus de 80 familles sont sans toit décent ou habitent dans des bidonvilles à l'instar de la cité des Amandiers rue Yahia Ben Oureth à quelques encablures de la cité Takouche située en plein centre-ville. Depuis deux décennies, vingt-six familles venues de loin vivent dans des baraques, dans des conditions de vie déplorables sans réseau d'assainissement ni électricité. En outre, de nouvelles habitations précaires voient le jour à la sortie de la ville juxtaposant la route menant à la daïra de Taoura. De telles habitations précaires et anarchiques sont sources de graves problèmes d'hygiène, d'urbanisation et de sécurité. Ce qui engendre une dégradation sensible dans les relations sociales. Devant cette expansion inquiétante de l'habitat précaire, les responsables concernés sont contraints d'agir avec diligence pour mettre un frein à la généralisation des bidonvilles qui défigurent l'urbanisme Devant la passivité des autorités, ces citoyens expriment leur mécontentement et leur désarroi en se demandant s'il n'y aurait pas une solution à leurs problèmes dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire. Une telle initiative aurait un double objectif: reloger ces familles pauvres dans des logements décents et repenser le cadre urbain dans sa forme en éliminant ces paysages de désolation indignes d'un chef-lieu de wilaya.