Si on est amené à déambuler le long des différentes routes menant vers le chef lieu de la commune de Chemini, on s'aperçoit aisément du manque flagrant d'entretien des caniveaux érigés dans l'objectif de drainer les eaux de pluie tout en éludant le débordement sur les routes. Le hic est que les propriétaires de certaines maisons bâties en bordure de route ont carrément remblayé une partie des rigoles afin de se frayer un passage vers leurs habitations. Interrogé sur les raisons de l'absence de curage des caniveaux, le P/APC, M. Houari, nous explique que les services de la commune « comptent procéder à leur nettoyage dans les prochains jours, mais compte-tenu du déficit d'agents d'entretien, on est contraint de faire appel à une main-d'œuvre de plus par le biais de l'ANEM (agence nationale de l'emploi) ». Au sujet des personnes ayant obturé une partie des saignées, notre interlocuteur affirme que celles-ci « seront destinataires de mises en demeure pour mettre un terme définitif à ce comportement irresponsable ». « Il est plus que déplorable de s'apercevoir de l'état d'insalubrité qui règne dans nos villages, les ruisseaux sont devenus un refuge pour toute sorte de déchets », s'indigne un des riverains. « Comment expliquer que des personnes ayant érigé des villas de luxe se refusent de déposer une simple grille métallique sur le caniveau en faisant fi du principe de l'intérêt général », poursuit-il. Le premier responsable de la commune réfute « l'échappatoire » avancée par certains riverains qui estiment que la pose de grilles métalliques ou de petites dalles est du ressort de l'APC. « Nous ne sommes pas tenus de leur fournir les moyens adéquats pour ouvrir un passage vers leurs demeures », précise notre interlocuteur.