La manière avec laquelle sont réalisés les projets d'utilité publique, actuellement en cours dans la wilaya de Tizi Ouzou, dans divers domaines, laisse souvent un goût d'inachevé. En dépit des sommes colossales dépensées, aucun chantier n'est conçu d'une façon intégrale, notamment dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics. L'entretien des routes, dont les autorités locales se sont fait une priorité cette année, est loin de répondre aux normes. A quoi peut servir le bitumage d'une route si aucune opération de drainage des eaux de pluie, de nettoyage de caniveaux n'est effectuée ? Dans la localité d'Aït Yahia Moussa, la route reliant les villages d'Iâllalen au chef-lieu de la commune et qui vient d'être revêtue, il y a quelques jours, pour un montant dépassant de loin le cap des dix milliards de centimes, est un exemple flagrant de ce type de bévues. En effet, ces dernières années, les responsables locaux ont entièrement délaissé les petits travaux d'entretien, tels le nettoyage des caniveaux et le désherbage des bordures des routes qui, dans le passé, se faisaient régulièrement à l'approche de l'hiver. En conséquence, la chaussée, fraîchement goudronnée, devient un réceptacle de toutes les eaux de pluie et dans les endroits où s'accumulent ces eaux, le bitume a déjà perdu sa résistance en l'espace de quelques jours. Cette situation a amené la population locale à se demander pourquoi l'APC néglige-t-elle l'entretien des routes et autres pistes ? En milieu urbain également, le constat est encore plus éloquent à tel point qu'au chef-lieu de wilaya, la moindre goutte de pluie fait inonder tous les boulevards et artères, que ce soit au centre ou à la Nouvelle-Ville. Pour rappel, il y a quelques mois, la wilaya a lancé un programme doté d'un gros budget consacré à ces tâches dites d'intérêt général. Mais finalement, les promesses des responsables, à différents niveaux, ne sont que des coups d'épée dans l'eau.