Le triptyque poussière, boue et inondations est désormais le quotidien des habitants de Bouzeguène. Toutes les routes du chef-lieu et celles menant aux villages de la commune sont entièrement défoncées, tous les caniveaux et autres voies de ruissellement des eaux sont bouchées, de nombreux réseaux d'assainissements sont défectueux avec des eaux usées qui coulent à ciel ouvert et sans compter ces dizaines de fosses septiques qui sont toujours utilisées en plein chef-lieu par les habitants en raison de l'absence de réseaux d'assainissement dans certains quartiers. L'incivisme est patent au sein de la population. Certaines personnes ne s'embarrassent aucunement de jeter de manière ostentatoire leurs bouteilles et cannettes de bière devant des habitations et même sur les tombes des martyrs de la révolution. Par ailleurs, le ramassage des ordures n'est pas aisé. Les moyens matériel et humain se révèlent de jour en jour, insuffisants sinon dérisoires. Bouzeguène est devenue le point de chute des ordures provenant de nombreux villages. Ce sinistre tableau est accentué par ces inondations qui se produisent à la moindre chute de pluie dont les eaux qui coulent sur les voies publiques, drainant des tonnes de terre qui vient embourber la route. D'importantes averses ont été enregistrées la semaine dernière. Cela a été l'occasion de constater, encore, les défaillances des canalisations destinées à l'évacuation des eaux pluviales dans la majorité des quartiers de la ville de Bouzeguène. Les habitants appréhendent souvent la saison des pluies. De nombreux quartiers et particulièrement celui de Takoucht Ath âakra, sont vite la proie des crues qui inondent la route, les champs et les habitations. Chaque année, c'est l'éternel recommencement avec les mêmes tares et les mêmes désagréments. Quand il fait chaud, place à la poussière. Impossible de boire une tasse de café sans un zeste de poussière. Les commerces et les habitations sont arrosés de poussière du matin jusqu'au soir. Certes, il y a l'aménagement urbain qui est prévu, mais on peut toujours faire quelque chose pour limiter les désagréments : colmater les trous de la route avec du sable ou de la terre. Le curage des caniveaux, des avaloirs et de toutes les canalisations avant le début de la saison des pluies. Le stationnement des véhicules doit être réglementé et sévèrement suivi par les services concernés.