Le militant des droits de l'homme, Kamel Eddine Fekhar, se présentera aujourd'hui devant le tribunal de Ghardaïa pour répondre d'une des affaires judiciaires dont il est accablé. Dans un communiqué rendu public hier, ce militant demande le soutien des citoyens et des militants des droits de l'homme afin de démasquer « ces pratiques de répression que subissent tous les militants des droits de l'homme, les syndicalistes et les défenseurs de la plume libre à Ghardaïa ». M. Fekhar estime que la répression est passée « de la méthode stalinienne qui consistait en l'élimination physique des opposants à la méthode tunisienne en inventant des accusations farfelues, sans fondement ni preuves contre les militants des droits de l'homme et opposants politiques, et ce, selon la demande du moment. Les services de sécurité et la justice deviennent les bras par lesquels s'appliquent ces accusations ». Et d'ajouter dans le même communiqué que dans la wilaya de Ghardaïa, « les militants se trouvent poursuivis dans des dizaines d'affaires et traînés d'un tribunal à un autre, subissant plusieurs heures d'attentes, et des jugements inconcevables ». « Les militants de Ghardaïa passent leur temps à guetter les convocations de la justice, des commissariats, comme si tout était fait pour les détourner de leur travail militant en les traînant d'une affaire à une autre », indique le Dr Fekhar, qui doit répondre aujourd'hui de l'accusation d'atteinte aux biens d'autrui. A noter que depuis 2004, date où il a été à la tête d'un mouvement social contestataire à Ghardaïa, ce militant de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme ne cesse d'être cité dans différentes affaires.