La fédération de Ghardaïa du Front des forces socialistes (FFS) a dénoncé hier « le retour des intimidations policières contre les militants du parti ». Mettant « ces pressions » dans le contexte du procès de Mohamed Baba Nedjar, programmé pour après-demain au tribunal de Médéa, la fédération rapporte dans un communiqué rendu public hier que « des policiers ont interrogé de manière menaçante les propriétaires des commerces adjacents au siège de la fédération du FFS, sur la personne et le lieu où se trouve Kamel Eddine Fekhar ». La même source souligne que l'affaire Baba Nedjar condamné à mort pour meurtre « est un complot monté par le pouvoir judiciaire contre le mouvement de protestation pacifique de Ghardaïa et à sa tête le docteur Kamel Eddine Fekhar, militant du FFS et de la Ligue de défense des droits de l'homme ». Le FFS de Ghardaïa estime que Baba Nedjar, dont le procès en appel doit s'ouvrir le mercredi 27 mai à Médéa, « a refusé de monnayer sa libération contre l'implication des dirigeants du parti et de la ligue dans cette affaire ». Les militants du parti de Hocine Aït Ahmed dans la vallée du M'zab ont exigé de l'appareil judiciaire de Ghardaïa « de ne pas être un outil aux mains du pouvoir exécutif, de cesser ces actes d'intimidation et de s'occuper de sa mission réelle qui est de préserver la paix et l'intégrité des citoyens et de leurs biens ». En prévision du procès en appel de Baba Nedjar, un comité international pour un procès équitable a vu le jour, en sus du comité d'avocats devant prendre la défense du jeune condamné à mort.