Une vingtaine de pistes ont été ouvertes et aménagées ces dernières années, afin de désenclaver les villages. Sur les 67 communes que compte la wilaya de Tizi Ouzou, Timizart, avec son poids démographique de 29 000 habitants (selon le dernier recensement de 2008), est l'une des localités les plus déshéritées. Elle a à sa charge 16 écoles primaires, 4 collèges et un lycée pour l'entretien. Un 5e CEM est en voie de construction ainsi que l'inscription d'un deuxième lycée. L'APC de Timizart ne dispose d'aucune source de revenus, sachant qu'elle est totalement dépourvue de structures économiques, à l'exception de la production laitière et bovine qui la place en première position dans la wilaya de Tizi Ouzou. Depuis les élections partielles de 2005, des réalisations importantes ont été néanmoins acquises en dépit de toutes sortes de difficultés et d'entraves. Le réseau routier, caractérisé par l'existence de quelque 30 pistes quasi impraticables, a constitué la priorité des priorités. « Depuis l'année 2005, dit le maire de Timizart, nous avons pu ouvrir plus d'une vingtaine de pistes. Toutes ont été ouvertes et aménagées, afin de désenclaver les villages de la commune ». Timizart a en outre bénéficié de l'entretien et de l'ouverture de 4 importants tronçons par le secteur des travaux publics de la wilaya. Ainsi, dernièrement, le même secteur a pris en charge, dans le cadre dit « intempéries », l'entretien de 9 projets routiers en matière de caniveaux, gabions et de drainage d'eaux pluviales. C'est en effet un apport considérable pour l'amélioration du réseau routier de la commune, mais qui reste largement insuffisant, et dont les travaux tardent à s'achever. En matière de la protection de l'environnement, l'on append également à l'APC qu'un programme communal de développement (PCD) de l'ordre de 5 millions de dinars a été consacré l'année en cours pour l'amélioration de la décharge communale. Un autre programme de Blanche Algérie est ainsi en train d'être mené à bien pour la suppression de toutes les décharges sauvages. S'agissant de l'alimentation en eau potable, il faut rappeler également qu'une étude a été effectuée depuis 2006 pour toute la commune, et que la refonte du réseau de distribution est en cours. Soulignons aussi que l'apport de l'eau du barrage de Taksebt a vu une grande amélioration en ce qui concerne l'alimentation en eau potable à Timizart. Concernant le traitement des eaux usées, une étude pour une douzaine de villages a été effectuée. Un programme de réalisation « ambitieux » est en voie d'être mené avec le concours de la direction de l'hydraulique de la wilaya. Sachant que la localité de Timizart dispose de plus de 24 rejets d'assainissements à l'air libre, indique encore le P/APC. Quant au secteur de la santé publique, celui-ci dresse un constat peu reluisant. « Le secteur de la santé publique, dit-il, reste le parent pauvre dans la commune de Timizart qui ne dispose pour les 29 000 habitants que d'un centre de santé appelé polyclinique. Timizart dispose aussi de 6 salles de soins dépourvues du minimum nécessaire pour les soins. La dernière opération de vaccination contre la grippe saisonnière a révélé la précarité de la situation sanitaire de la municipalité. L'insuffisance du vaccin a failli tourner au tragique, et a révélé malheureusement la déconfiture du ministère concerné ». Pénurie du foncier En ce qui concerne le volet habitat, Timizart avait enregistré, sur le plan d'occupation du sol (POS) n°3, la réalisation de 190 logements qui ont été réalisés dans les délais impartis et distribués au mois de juin écoulé. « Chose rare en Algérie », commente le maire, et d'ajouter : « Nous souhaitons qu'ils seront occupés comme promis, c'est-à-dire avant la fin de cette année. » « Il faut noter aussi, que l'attribution de ces logements a révélé l'ampleur des besoins en la matière, puisque plus d'un millier de demandeurs nécessiteux ne sont pas encore servis », enchaine le P/APC qui souhaite vivement la réalisation d'une autre tranche de logements sociaux, à réaliser sur d'autres sites viabilisés disponibles. L'APC compte demander la construction rapide d'au moins 300 logements supplémentaires. Quant à l'habitat rural, 505 aides ont été accordées pour le programme quinquennal écoulé. Là aussi, dit le premier magistrat de la commune, la demande reste très forte. Quelque 1700 demandes d'aides à l'habitat rural ont été enregistrées. « Il est à espérer qu'un quota supplémentaire consistant sera accordé à la commune pour le programme quinquennal qui aurait dû être lancé depuis quelques mois », précise le P/APC qui, par ailleurs, « ne comprend pas que l'élan de la commune pour la réalisation de ce programme a été ralenti ». « Il en est de même, ajoute-t-il, pour une série de projets et d'initiatives y compris pour les grands projets d'utilité publique qui connaissent un ralentissement inexpliqué comme par exemple les travaux du gazoduc traversant la localité de Timizart, ainsi que les travaux d'extension de l'électrification rurale ». Le programme de l'amélioration urbaine connaît aussi un retard préjudiciable. Le chef-lieu communal présente toujours l'aspect d'un chantier à l'abandon. La priorité a été donnée aux travaux souterrains (assainissement, AEP, drainage des eaux pluviales) restent inachevés. Le retard accusé dans les travaux du gazoduc qui doit alimenter le chef-lieu de la commune hypothèque également la finalisation du projet, explique le P/APC de Timizart, avant d'ajouter que « l'amélioration urbaine qui concerne le village Timizart N'Sidi Mansour connaît lui aussi des problèmes pour ce qui est de la superficie qui reste à déterminer avec la DUCH ». « Mais, tonne-t-il, le plus grand handicap reste le scandaleux monopole qu'exerce la maffia sur le ciment et qui est à l'origine du blocage des projets et que les pouvoirs publics sont impuissants à briser ». Le maire de Timizart relève aussi l'épineux problème du foncier que la commune essaye de préserver coûte que coûte. Mais, affirme-t-il, les pouvoirs publics, peut-être faute de législation adéquate, hésitent à prendre en charge ce dososier. Sur un autre plan, le secteur de l'éducation a enregistré une amélioration considérable depuis 2006, et ce non seulement en termes de résultats scolaires, mais aussi en termes d'amélioration du ramassage scolaire. Quoique des insuffisances sont à signaler. C'est le privé qui transporte les élèves du lycée At Batta du lieudit Ahriq Ouattar, par exemple. Néanmoins, des travaux d'amélioration des établissements scolaires s'effectuent et des cantines sont en voie de réalisation. Il reste toutefois beaucoup de choses à faire, beaucoup d'efforts à fournir. Et pour cela, le P/APC de Timizart espère moins de « bureaucratie ».