Statu quo en tête de la Liga : le Barça (1er, 74 pts) conserve quatre longueurs d'avance sur le Real (2e, 70 pts) à huit journées de la fin et juste avant d'aborder dans une semaine les quarts de finale de la Ligue des champions, respectivement contre le Paris SG et l'Atletico Madrid. La bonne nouvelle pour les deux grands d'Espagne, c'est qu'ils ont pu compter sur leurs stars pour les tirer de l'ornière : frappe enroulée magique de Messi (33e) et doublé de Luis Suarez (55e, 90e+3e) côté barcelonais ; tête plongeante de Cristiano Ronaldo (67e) et frappe placée de James Rodriguez (73e) pour les Madrilènes. Avec une équipe très remaniée au Camp Nou, le leader catalan a longtemps été neutralisé par le 18e de Liga, dont la défense très resserrée lui a posé problème. Dans ce contexte, la lumière est venue de Messi, apparemment bien remis de sa récente inflammation au pied droit. L'Argentin a inscrit son 33e but en Liga d'un amour de frappe enroulée dans le petit filet opposé (33e). ARME FATALE Le Barça peut aussi compter sur Suarez, auteur de neuf buts sur ses dix derniers matches. L'Uruguayen a imité Messi avec une frappe du gauche dans la lucarne (55e), puis il a profité d'une offrande de Pedro pour marquer dans le but vide en fin de rencontre (90+3). Enfin, le Barça a aussi affûté son arme fatale du moment, les coups de pied arrêtés, avec un but sur corner de Marc Bartra (75e). «Peut-être que nous n'avons pas été aussi frais ou adroits que précédemment, mais ce n'est pas comme un bouton qu'on peut toujours garder allumé», a analysé Luis Enrique. «C'est un assez bon match qui nous renforce et nous prépare pour la suite.» De fait, la suite s'annonce étouffante : coup sur coup, les Catalans affronteront Séville (5e) samedi en Liga, Paris mercredi prochain en quart aller de la Ligue des champions, puis Valence (4e), et le match retour contre le PSG en C1, avant un derby toujours bouillant contre l'Espanyol Barcelone. DÉCISIF Le mois d'avril s'annonce tout aussi piégeux pour le Real Madrid, qui a frôlé le pire mercredi, mais qui s'en est sorti grâce aux parades d'Iker Casillas et à l'efficacité de Cristiano Ronaldo. Face à son modeste voisin des quartiers sud de Madrid, le Real n'a pas montré la même facilité que lors de sa démonstration offensive, dimanche, contre Grenade (9-1). Le Rayo, fidèle à son jeu offensif, a attaqué sans complexe : Casillas s'est interposé à plusieurs reprises (14e, 33e) et il a surtout sorti deux arrêts réflexes sur une tête à bout portant de Roberto Trashorras (44e), puis un missile de Nacho (71e). Les hommes de Carlo Ancelotti, sevrés de ballons, ont été rudement bousculés et Cristiano Ronaldo a même écopé d'un carton jaune pour simulation dans la surface, alors qu'il avait apparemment bien été accroché par un défenseur (51e). Un avertissement en principe synonyme pour «CR7» de suspension lors de la prochaine journée, demain, contre Eibar, au même titre que Toni Kroos et James Rodriguez, à moins que le Portugais puisse obtenir une annulation de cette sanction. Auteur d'un quintuplé contre Grenade, Ronaldo n'a pas eu la même réussite mercredi, mais il a tout de même marqué un but décisif après un débordement de Dani Carvajal (67e), soit son 37e but dans cette Liga, ce qui lui permet de creuser l'écart sur Messi. James a ensuite clos la marque (73e) et le Real s'est accroché à ses espoirs de titre. La Liga continue !