L'Institut national spécialisé en formation agroalimentaire de Sidi Abdelkader demeure le seul établissement à l'échelle nationale et relevant du secteur de la formation professionnelle qui forme des techniciens supérieurs spécialisés dans la production des corps gras. L'introduction de cette spécialité d'avenir au niveau de cet institut lors de la rentrée d'octobre dernier, répond aux exigences du marché national, lequel ne cesse d'exprimer un besoin concernant une main d'œuvre qualifiée et spécialisée dans les corps gras. Les ambitieux investissements du groupe Cevital, entre autres, dans le domaine des corps gras et toutes les opérations de recrutement qui s'en suivent, la création de nouvelles margarineries à travers plusieurs régions du pays et surtout le développement des huileries produisant l'huile d'olive, font de la production des corps gras une spécialité d'avenir. « En Italie par exemple, on peut trouver plusieurs variétés d'huile d'olive et à différents prix. Ce créneau y est développé et demeure une véritable industrie qui répond à une multitude de normes relatives notamment à l'acidité, au goût…Chez nous, il y a beaucoup d'huileries artisanales, notamment en Kabylie, qui veulent développer leurs investissements. Elles seront donc appelées à avoir recours à nos diplômés pour qu'elles puissent fabriquer un produit qui réponde aux normes internationales et se lancer dans l'exportation, pourquoi pas ? », nous dira, avec tant d'espérance M. Yousfi, directeur de l'INSFP de Sidi Abdelkader, avant de poursuivre, « la ville des Roses aura dans quelques mois une nouvelle usine spécialisée dans la fabrication de l'huile d'olive et cela nécessitera un important recrutement. » Le détenteur du diplôme en production des corps gras peut aussi concrétiser son propre projet dans le cadre du dispositif de l'Ansej. La consommation d'huile d'olive en Algérie et dans toute la Méditerranée ne cesse de s'accroître grâce aux nombreuses vertus de ce produit « miraculeux ». Afin de satisfaire donc la demande du consommateur et ses nombreuses exigences quant à la qualité de l'huile d'olive, l'existence d'une main- d'œuvre qualifiée sur le marché local est plus que nécessaire… Signalons que cette spécialité d'avenir sera aussi lancée lors de la rentrée du mois de mars prochain. Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 13 février de l'année en cours et le postulant à cette formation doit posséder un niveau de terminale dans les branches scientifiques ou techniques. Par ailleurs, l'INSFP de Sidi Abdelkader lancera, et toujours à partir du mois de mars 2009, des formations en contrôle de la qualité agro-alimentaire, en transformation céréalière et en contrôle et conditionnement des produits laitiers. D'après des statistiques officielles, c'est le secteur de l'industrie agroalimentaire qui connaît le plus d'essor économique dans notre pays, contrairement à celui du textile par exemple. Cela confirme que les formations diplômantes en métiers concernant l'agroalimentaire sont encore demandées. Les métiers de l'eau ne sont pas en reste puisque le même établissement offre aussi des formations de technicien supérieur en traitement des eaux ainsi qu'en gestion et économie de l'eau. Une fois le diplôme en main, ceux qui ont suivi une formation dans ce domaine peuvent facilement trouver un emploi, d'après notre interlocuteur. Dans ce sens, ils peuvent exercer, notamment au niveau des stations spécialisées dans le dessalement des eaux de mer, dans les entreprises de distribution de l'eau potable, au niveau des barrages, des bureaux d'hygiène communaux, des entreprises qui sont appelées à traiter les eaux usées…Notons que l'INSFP de Sidi Abdelkader qui forme aussi des stagiaires étrangers a signé, il y a quelques mois, une convention avec le CEIMI (Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja) afin de mieux réussir à placer les stagiaires dans des entreprises appartenant à ce club et dont le nombre dépasse les 700 adhérents. Enfin, les inscriptions des futurs stagiaires sont en cours et il semblerait qu'il y aura même de la place pour « tout le monde » puisqu'à ce jour, les offres des formations dépassent largement la demande des jeunes stagiaires.