Le jeune R. Lazhar, âgé de 35 ans, handicapé moteur à 65%, est entré en grève de la faim, hier matin, à proximité du siège de la mairie de Guelma avec pour signe distinctif une timide feuille sur laquelle est inscrit : « En grève de la faim », et à la place d'une banderole le drapeau national. A travers cette ultime action, il revendique un local à usage commercial ou un kiosque, bref, de quoi subvenir aux besoins de sa famille. Nous l'avons rencontré sur le parvis de la mairie de Guelma. Il déclare : « Depuis plus de 15 années, j'ai vu défiler beaucoup d'élus locaux à la mairie ainsi que des directeurs de la DAS et responsables du bureau de main-d'œuvre. Mais à ce jour, je n'ai eu que des promesses. J'ai même supplié pour des toilettes publiques, mais en vain. » Ainsi, Lazhar est un Algérien qui ressemble à des milliers d'autres, devant qui les portes sont restées résolument fermées, notamment pour l'emploi et le logement. Est-ce une fatalité de naître pauvre et surtout sans piston ?