La déconfiture de la sélection nationale de football face aux Flammes du Malawi (3-0), pour le compte de la phase des poules de la Coupe d'Afrique des nations, a fait apparaître au grand jour les insuffisances des Verts et surtout celles du staff technique dirigé par Rabah Saâdane. Ce dernier a mal préparé la CAN et nous ne cesserons de le dire, malgré les tentatives (curieuses) de certains médias nationaux de jouer aux apprentis sorciers, cachant sciemment les erreurs de stratégie commises par le sélectionneur algérien. Son programme de préparation est la raison principale de la déroute luandaise où les coéquipiers de Ziani n'ont point donné l'impression d'être des mondialistes. Le Malawi s'est bien joué d'eux, sans pour autant que ces derniers ne réagissent. Une réaction qui n'a pu se matérialiser sur la surface de jeu en raison d'une incroyable défaillance physique de nos joueurs. Saâdane avait bel et bien tort en programmant le stage de préparation de la Coupe d'Afrique au centre de préparation du Castellet à Toulon (sud de la France). Du 26 décembre au 7 janvier, les Verts se préparaient dans un climat très froid, avec des températures dépassant rarement les 6 degrés Celsius, alors qu'en Angola, c'est la période des grosses chaleurs, conjuguées à un taux d'humidité très élevé. Saâdane le savait parfaitement, surtout que le calendrier de la CAN était connu depuis le 20 novembre, et qu'un Algérie - Malawi était programmé le 11 janvier, en plein après-midi (14h45). Mais le coach national a fait fi des mises en garde des médias (objectifs). Il finira, cependant, quoique à demi-mot, par reconnaître son erreur, affirmant, en effet, que la chaleur et l'humidité ont compliqué la mission de ses joueurs. S'y ajoutera la non-programmation de joutes amicales, indispensables pour une bonne préparation à un tournoi de haut niveau, alors que nos adversaires enchaînaient les sparring-partners. Le Malawi a croisé le fer d'ailleurs avec des gros bras du continent, à savoir l'Egypte et le Ghana. Rabah Saâdane a failli, par ailleurs, sur le plan tactique en optant pour un système de jeu (3-5-2) incompatible avec les spécificités de l'adversaire. Et comme le coach du Malawi, Kinnah Phiri, s'est montré plus intelligent, il a réussi à faire voler en éclats le dispositif de Saâdane en optant pour un jeu rapide basé sur des incursions menées à partir des couloirs. Saâdane n'a pu trouver des solutions tactiques, assistant impuissant au naufrage de ses… mondialistes.