Celles-ci doivent impérativement prendre des mesures coercitives urgentes si l'on veut préserver la vocation touristique de la région. La plaie qui affecte profondément le secteur de l'urbanisme et de l'habitat est on ne peut plus grave, compte tenu de la propagation anarchique et illicite du béton, enregistrée ces cinq dernières années dans la ville de Tin Hinan. Surtout dans les cités d'In Kouf, Echoumouâ et d'El Djazira, devenues des immenses bidonvilles viabilisés. L'architecture des demeures nous fait penser aux plus vieilles cités précaires. Des pâtés de bâtisses, construites pour la plupart illicitement par des ressortissants subsahariens en situation illégale sur le territoire de la wilaya, n'est pas sans altérer les valeurs architecturales de la capitale du tourisme saharien. Ces Subsahariens construisent à tout bout de champ en versant dans le squat des parcelles de terre, sans se soucier de la nature de la propriété, domaniale ou privée. Le pire est que toute cette gabegie se passe à l'heure où l'Etat affiche une omerta quasi absolue. La cécité des autorités a malheureusement favorisé la cacophonie et encouragé davantage les agissements de ces indus occupants qui se contentent seulement de l'élévation du carré standard en parpaing pour se recaser. «En dépit des lettres de doléances adressées au wali et au responsable de la police de l'urbanisme, le phénomène gagne en intensité, particulièrement le détournement des assiettes foncières destinées aux projets d'utilité publique. Nous avons saisi toutes les autorités compétentes pour dénoncer l'agissement de cette mafia et le lobbying de corrompus qui squattent des parcelles de terrain à tout-va, sous prétexte d'y construire des écoles coraniques, en vain», tonne Mounir H. R., habitant de la cité In Kouf Aldjazira en brandissant des documents incriminant le gendre du P/apc et une engeance de courtiers véreux. Le P/apc de Tamanrasset, Zounga Ahmed Hamad, lors d'une réunion avec la société civile qui s'est tenue récemment au siège la wilaya en présence du premier magistrat de la wilaya et du chef de daïra de Tamanrasset, a failli jeter l'éponge sous la pression des bénéficiaires des lots de terrains spoliés par la mafia du foncier et où il serait «impliqué du fait qu'il accorde des permis de construire sans coordonner avec la direction de l'urbanisme et des constructions de la wilaya et, plus grave encore, ils signe des certificats de possession vierges», dénonce le président de l'association religieuse d'Adriane en citant l'exemple de l'assiette choisie pour la construction d'une mosquée à la nouvelle cité d'Adriane qui a été cédée à plusieurs personnes. «Les propriétaires ont tous présenté des certificats de possession dûment signés par le P/APC. Sauf qu'ils sont tombés sur le même endroit, rempli à la main sur le certificat initialement signé vierge.»