L'opinion attend toujours avec impatience et un trouble de plus en plus grandissant, les résultats de l'autopsie devant déterminer les causes du décès du médecin-chef du service de réanimation du CHU de Sétif, où la vaccination observe un temps mort. Plus de dix jours après la disparition du Dr Lilia R, décédée 30 heures après s'être fait vacciner contre la grippe A, les autorités sanitaires et judiciaires n'arrivent toujours pas à innocenter où impliquer le vaccin. Un communiqué du ministère de la Santé se contentait hier, de noter que les responsables du secteur sont « impatients » de connaître les résultats de l'autopsie, en précisant que celle-ci relève du département de la justice. « Le ministère n'a pas le droit d'interférer dans une enquête », justifie encore le communiqué. Rien qui puisse finalement sinon rassurer, du moins éclairer les professionnels de la santé, ébranlés par la disparition de leur collègue, et encore moins la population qui prend ses distances vis-à-vis de la campagne de vaccination. Sur un autre plan, la grippe A(H1N1) vient de faire une autre victime à Sétif, un jeune homme de 28 ans a succombé à des complications respiratoires. Avec cette nouvelle disparition, le nombre de décès, lié au virus, s'élève à 5 au niveau de la wilaya. Afin d'avoir de plus amples informations sur la situation et l'état de santé des malades hospitalisés, nos tentatives de joindre le directeur de la santé n'ont pas abouti. Joint par téléphone, le professeur chargé de la vaccination affiche une fin de non recevoir. Cette manière de faire des responsables de la santé au niveau de la deuxième wilaya du pays en nombre d'habitants, accentue la suspicion et encourage la rumeur et la spéculation. Selon certaines indiscrétions, 32 cas confirmés sont actuellement enregistrés dans la wilaya.