Le onze sétifien s'est déplacé à Sidi Bel Abbès sans Djabou, Djahnit et Badrane. Les trois joueurs ne souffrent d'aucune blessure. Il ne faut plus cacher le soleil avec un tamis car les absents ont volontairement zappé le déplacement. La non-perception de plus de quatre mois de salaire en est la cause. Détenteur pourtant d'un chèque, Djabou boudant les entraînements depuis plus de dix jours, n'a pas été payé, nous dit-on, depuis juin dernier. Se trouvant dans la même situation, le gardien Zeghba, dans l'attente de quatre mensualités, a, dans un premier temps, voulu emboîter le pas à ses partenaires. Il n'est revenu à de meilleures intentions qu'après l'intervention d'un dirigeant, qui aurait atténué la colère de certains cadres, et ce, par le versement de la prime du match de l'USMA. Soulignons que le nerf de la guerre a fortement perturbé la virée de Sidi Bel Abbès, sachant que la délégation sétifienne, qui ne savait pas si Zeghba allait être du voyage ou pas, a failli, nous dit-on, rater jeudi le vol régulier Constantine-Oran. Souffrant de blessure, Aiboud n'est pas mieux loti. Le nouveau taulier du onze sétifien attend lui aussi de percevoir son dû depuis quatre mois. En perdurant, la crise financière ne va pas remettre en cause certains acquis, mais risque d'emporter avec elle toute une institution faisant face à d'inextricables problèmes de dettes et de salaires impayés. En parlant de dettes, le cas d'Amada dans l'attente de 25 millions de dinars se complique et empoisonne la vie à un club se trouvant plus que jamais dans de beaux draps, pour ne pas dire en danger. Pour ne pas perdre neuf points et mettre en péril la vie d'un patrimoine collectif, il est grand temps de régler cet épineux problème. D'un côté purement technique, le renforcement attendu de l'effectif tarde à venir. Annoncés depuis belle lurette, les deux Nigérians se font toujours désirer. Le cas Saad qui aurait rencontré et promis à Zekri de revenir demeure en suspens, tout comme le troc conclu avec l'USMA qui va céder Chafai contre Djahnit. Pour désamorcer cette bombe à retardement, on a appris que les deux sponsors majeurs du club, à savoir KIA et Ooredoo, ont accepté d'avancer la deuxième tranche du contrat liant les deux entreprises à l'Entente de Sétif ayant plus que jamais besoin du parrainage d'une entreprise publique, promis un certain 1er novembre 2014, juste avant la finale retour de la Ligue des champions d'Afrique, ESS-Vita Club. Faisant dans le favoritisme, les pouvoirs publics sont non seulement interpellés mais doivent venir au secours d'un géant aux pieds d'argile.