Les syndicalistes alertent toutes les autorités locales sur la recrudescence du fléau de la violence qui menace le corps des médecins, surtout ceux qui sont de garde la nuit dans les centres de santé de proximité et les services des urgences des hôpitaux. Des mesures de sécurité doivent être prises en urgence, soulignent-ils pour trouver une solution aux récurrentes agressions et actes de violence dans des lieux où doit régner en principe un climat d'humanisme et de paix. Des délinquants et des repris de justice sans vergogne s'attaquent violemment et constamment aux praticiens de garde pour demander de force, sous la menace d'armes blanches, des prescriptions de psychotropes. Récemment, à la polyclinique du quartier Teniet El Hadjar de Médéa, la courageuse Dr Damerdji a échappé de justesse à une agression à l'aide d'une épée par un jeune délinquant toxicomane qui la harcelait depuis des semaines pour qu'elle lui prescrive des médicaments à base de Tramadol. Heureusement pour elle, l'intervention rapide des agents de service qui ont fait barrage à cette agression a évité le pire au médecin. Cette dernière, traumatisée, a demandé à sa hiérarchie de lui changer les horaires de travail durant la journée en vue de surmonter sa peur, mais malheureusement, en vain, aucune suite ne lui a été réservée. Devant cette situation alarmante, un appel pressant est lancé par les responsables du SNPSP pour, d'une part, renforcer davantage le dispositif de sécurité, en particulier la nuit en plaçant de surcroît des caméras de surveillance au sein de services médicaux, et, d'autre part, inviter tout le corps des praticiens à se solidariser avec leur consœur.