Situé à 3 km à l'est du chef-lieu de la commune de Chaâbet El Ameur, le village Aït Saïd accuse un énorme retard en matière de développement. Ce village surplombant le mont d'Afir est dépourvu d'infrastructures de base. Par conséquent, les 3500 habitants vivent dans des conditions lamentables. Les villageois se plaignent de l'absence d'un centre de soins dans leur localité. « On parle depuis 2005 de la réalisation d'une salle de soins, mais rien n'est encore fait », nous dira un habitant. « Les autorités locales avaient choisi un terrain, mais il parait qu'il y a un différend sur la parcelle choisie », dira encore notre interlocuteur. Le projet de réalisation de ladite salle de soins a failli être retiré en raison des difficultés de sa localisation. Cependant, le projet a été relancé par les membres du comité du village. Ils ont, lors d'une rencontre avec la chef de daïra des Issers en janvier 2009, réitéré leur attachement à sa réalisation et en un laps de temps, une autre parcelle de terrain a été choisie. « Les autorités locales nous avaient promis sa réalisation avant 2010, dans le cadre des reliquats, mais il semble que le projet est oublié », nous a déclaré un représentant du village. Et d'ajouter : « L'APC a demandé récemment son inscription pour cette année, pour une somme de 8 millions de dinars. » Par ailleurs, ce village est confronté à une crise d'eau potable lancinante notamment en période estivale. Le hameau est alimenté par la chaîne AEP Naciria-Timezrit, laquelle se trouve dégradée à cause du piquage illicite des conduites. Les vannes s'ouvrent une fois tous les 15 jours, et cela reste insuffisant. Par conséquent, les habitants achètent des citernes à des prix élevés qui atteignent les 1000 DA en été. Les villageois attendent avec impatience l'achèvement du projet de construction du pont Bouiri qui est à sa phase finale, note-t-on encore.