Dans un communiqué sanctionnant la réunion des contestataires parmi les membres du comité central (CC) rendu public hier, l'organisation, la tenue et les résultats du 10e congrès du FLN sont contestés. Les contestataires du CC considèrent que ce congrès a été organisé dans la «précipitation et au mépris des textes et us qui le régissent». Le communiqué, signé au nom des contestataires par Salah Goudjil, considère «illégitimes» le dernier congrès du FLN et la direction qui en a découlé, car n'étant pas «l'émanation d'un processus démocratique, processus exigé par la loi sur les partis et les statuts qui régissent le FLN». La non-publication, à ce jour, de la liste des noms de la nouvelle direction est, selon les contestataires, une preuve qu'elle fait l'objet «de manipulation pour supprimer ou ajouter des noms selon les pressions». Seul le comité central devait être habilité, note le même communiqué, à organiser le congrès. «Ces agissements antidémocratiques, basés sur l'improvisation et la désignation en gelant l'activité d'anciennes kasmas et mouhafadhas, tout en créant de nouvelles qui sont illégales, n'honorent pas le FLN», indiquent les contestataires, en estimant qu'ils lui «portent préjudice ainsi qu'à ses militants». Et d'affirmer, vu comment se sont déroulés les travaux du congrès, que cela laisse «la porte grande ouverte à l'argent sale pour influer sur les décisions du parti». Les mêmes membres du CC contestataires gardent confiance en la justice et attendent qu'elle «se prononce en faveur du droit en annulant ce congrès et ses résultats pour nous permettre d'organiser un véritable congrès d'où émergera une direction légitime en mesure de s'imprégner des évolutions enregistrées dans le monde, de s'adapter aux changements que connaît la scène politique nationale et de contribuer à faire face aux différents défis tant au niveau national qu'international». Et de lancer un appel à tous les militants intègres du FLN au sein ou en marge des structures actuelles du parti de «redoubler de vigilance afin de déjouer les manœuvres de déstabilisation visant leur parti, colonne vertébrale de l'édifice social et politique national».