L'aigrette est un oiseau entièrement blanc, d'une envergure de 50 à 65 cm et une taille de 50 à 65 cm. Faute d'ornithologue (spécialiste des oiseaux), on a pris l'avis d'un vétérinaire pour nous expliquer ce phénomène. «Cet oiseau aux longs bec et pattes a fait son apparition ici à Boufarik depuis déjà plus de trois années. Il est là à la recherche de nourriture. Car l'aigrette mange tout, même les ordures, et sa principale source d'alimentation est la décharge publique, où on les trouve en train de fouiner pour s'alimenter», explique le vétérinaire, et de poursuivre : «C'est un oiseau destructeur, sale et puant, il attaque même les nids des petits moineaux afin de les manger.» Dans presque chaque arbre, ces aigrettes ont niché et les dégâts enregistrés par ce volatile se situent à la rue Cherchalli, et plus précisément dans une belle villa coloniale où se trouve un arbre appelé «araucaria», un centenaire qui fait la beauté de cette demeure, vu sa longueur et ses branches toutes longues. Il constitue l'endroit idéal pour l'aigrette de nicher. On y trouve plus d'une quarantaine de nids et une centaine d'aigrettes ! «Je vis le calvaire avec ces oiseaux destructeurs depuis déjà deux mois. Cela me rend malade. Non seulement ils puent et crient, mais leurs déchets blanchâtres salissent ma demeure. Ils saccagent mes arbres fruitiers, mon toit…», dénonce le propriétaire de la bâtisse. Ce phénomène s'amplifie d'un endroit à un autre et se généralise un peu partout à travers la ville des Oranges. Les propriétaires des cafés dénoncent aussi la prolifération inquiétante des aigrettes. Et pour cause, les terrasses des cafés, comme celle du café Aksil, à proximité de la daïra, deviennent de plus en plus sales et dégageant des odeurs nauséabondes puisque les déchets des aigrettes y sont omniprésents. «Notre environnement, à cause des aigrettes, est menacé. Mes enfants ne peuvent plus jouer dans le jardin. Je crains même qu'une maladie ne se déclenche, on ne sait jamais… En voyant l'arbre de ma voisine, on pense à un décor d'Hitchcock», réplique Omar un des riverains de la rue Cherchali. Les services des forêts et de l'environnement doivent trouver une solution à ce phénomène, car l'aigrette ne s'envolera qu'au mois de novembre. Alors…