La mise sous contrôle judiciaire du PDG de Sonatrach, révélée par El Watan jeudi dernier, a fait la une de la presse internationale, qui s'interroge sur la succession des scandales en Algérie. Pour le quotidien français le Monde, qui a dépêché à Alger une de ses journalistes, « cette affaire intervient quelques semaines après que la direction du ministère algérien des Travaux publics eut été démantelée, elle aussi, pour corruption », en faisant référence au scandale de l'autoroute Est-Ouest. « Ce grand chantier, qui doit relier l'Algérie à ses voisins marocain et tunisien, est devenu soudain l'emblème de la corruption qui entoure l'octroi des marchés publics en Algérie », écrit Florence Beaugé, envoyé spécial du Monde à Alger, qui a repris les informations données par El Watan. D'autres médias tels que le Figaro, les Echos, le Point, TF1, le Nouvel Observateur ou l'Expansion ont repris sur leurs sites web respectifs les dépêches des agences de presse sur ce scandale. L'Agence Reuters a rapporté jeudi que « le PDG de la Sonatrach, la compagnie nationale algérienne des hydrocarbures, a été suspendu de ses fonctions et placé sous contrôle judiciaire dans le cadre d'une enquête sur des faits de corruption présumés », rapportent jeudi des médias et des sources du secteur. De son côté, RFI évoque le quotidien médiatique des Algériens « émaillé, ces dernières années et ces derniers mois, de ces grands scandales financiers où l'on n'arrive plus à compter les zéros ». Plus loin, la rédaction de RFI écrit : « On se doutait qu'il se passait des choses pas très nettes à la Sonatrach dont le chiffre d'affaires annuel tourne autour de 80 milliards de dollars. Mais que la direction générale de la première entreprise du pays, dans ses principales composantes, ait mis les doigts dans le miel, on avait peine à l'imaginer. » Les médias qui ont repris l'information ont tous mis en exergue le poids de Sonatrach dans l'économie algérienne et la réputation de cette grande société dans le monde qui risque de prendre un sacré coup.