Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a de nouveau conditionné hier la tenue de la conférence de Moscou sur le Proche-Orient, par la reprise des pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens. « Concernant la tenue de la conférence de Moscou sur le Proche-Orient, nous avons déjà indiqué qu'elle était conditionnée par la reprise des négociations entre Israël et la Palestine », a déclaré Lavrov lors d'entretiens à Moscou avec son homologue jordanien Nasser Judeh, en visite en Russie. Il a affirmé que la Russie « œuvre à relancer ces pourparlers ». « Nous coopérons directement avec les parties concernées, à savoir les Etats-Unis, nos autres partenaires du Quartette pour le Proche-Orient, ainsi que la Ligue arabe », a-t-il dit. Tout en mettant l'accent sur l'importance du rôle que la diplomatie doit jouer pour régler le problème dans la région, il a estimé qu'une approche innovante doit être adoptée compte tenu de la complexité de ce problème. Il s'est félicité du rôle joué par la Jordanie qui « œuvre à faire revenir les deux parties à la table des négociations ». Le chef de la diplomatie russe a également souligné l'importance de l'unité des rangs palestiniens, affirmant que les négociations israélo-palestiniennes ne seraient efficaces que lorsque la délégation palestinienne se sentirait soutenue par tout le peuple. « Il est de notre point de vue essentiel pour les Palestiniens de prendre conscience de cette responsabilité, qui consiste à s'entendre afin de permettre à Mahmoud Abbas (président palestinien) de parler au nom de tous ses compatriotes », a-t-il dit.