Le magistrat en charge du dossier, lié à une plainte de la wilaya pour « détournement de biens publics et mauvaise gestion », devrait auditionner 160 personnes au total, dont le principal acteur reste l'ex-maire, aujourd'hui suspendu, mais aussi l'ex-chef de daïra. L'APC du chef-lieu de wilaya de Tiaret vit une des graves crises qu'elle n'a jamais vécue et pour cause. Elus, employé (es), entrepreneurs, cadres de l'administration et des services et un ex-chef de daïra se relaient devant le juge d'instruction près le tribunal de Theniet El Had, relevant de la wilaya de Tissemsilt, depuis le 17 janvier, et ce, jusqu'au 27. Le magistrat en charge du dossier, lié à une plainte de la wilaya pour « détournement de biens publics et mauvaise gestion », qu'avait appuyée une enquête administrative, devrait auditionner 160 personnes au total, dont le principal acteur reste l'ex-maire d'obédience RND, aujourd'hui suspendu, mais aussi l'ex-chef de daïra. L'affaire centrale concerne le paiement de 18 des 53 milliards d'une enveloppe dégagée en son temps par les pouvoirs publics locaux pour préparer la visite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à Tiaret. Visite jamais effectuée et qui a valu la distribution généreuse de bons de commande, voire complaisance ou surfacturation dans certains travaux. Le dossier objet de la saisine de la justice par le wali ne concernerait pas uniquement l'opération d'embellissement de la ville, éclairage public et amélioration urbaine. Des sources parlent de projets qui ne cadraient pas avec l'esprit du code des marchés publics et d'autres petits scandales que le maire en personne a exhumés pour enfoncer ces détracteurs qui l'accusaient de tous les maux et qui lui avaient retiré leur confiance conformément à l'article 55 du code communal. L'opinion publique sait relativement de quoi il en retourne à l'hôtel de ville. Certains se faisaient grassement payer des frais de mission exorbitants, d'autres se faisaient régler des factures personnelles libellées au nom de l'APC non sans évoquer les affaires liées à la pierre enlevée dans des conditions douteuses, détournement d'espaces verts pour leurs octrois en lots de terrain. Branchement de gaz à un élu, facturation au nom de l'APC, retenue d'une caution de 2 millions de dinars au titre d'une adjudication du marché hebdomadaire, réfection des écoles primaires et subsidiairement les poêles, la pièce détachée fournie puis enlevée dans des conditions opaques et la liste est longue. Le plus cocasse dans l'affaire c'est la location par certaines personnes de leurs registres du commerce à des tierces personnes, etc.