Les habitants d'Ath Vouali, village situé à quelques kilomètres à l'est du chef-lieu communal d'Ath Mansour (45 km à l'est de Bouira), ont fermé avant-hier matin la base-vie de l'entreprise chinoise en charge de la réalisation de la pénétrante autoroutière reliant Béjaïa à l'autoroute Est-ouest. Les villageois réclament la réalisation d'un pont ou d'une trémie pour pouvoir désenclaver la localité de Tihamamin, habitée par une trentaine de familles et la gare de Beni Mansour, car la piste qui relie tous ces villages est traversée par la nouvelle pénétrante. Pour permettre l'accès aux habitants des villages, un dalot a été réalisé. Cependant, affirment les protestataires, ce dalot se situe loin des villages. Pour l'emprunter, il faut un contournement de plusieurs kilomètres, affirme-t-on. «Nous avons envoyé des correspondances pour alerter les autorités concernées. Les responsables ont été saisis à tous les niveaux depuis le mois de mars dernier, puis nous les avons rappelés le mois d'après. Rien n'a été fait à ce jour», nous a déclaré Hassan, un villageois. «Nous avons demandé à ce qu'ils réalisent soit un dalot ou un pont pour permettre aux habitants des différents villages de se déplacer, et aux agriculteurs de la région de travailler leurs terres qui se retrouveront désormais de l'autre côté de l'autoroute. Nous n'allons pas renoncer à notre revendication», ajoute un autre protestataire. Les écoliers du village Tihamamin ne seront pas épargnés par les désagréments que générera ce projet d'autoroute. «Une fois le projet terminé, des élèves de 6 ans seront contraints de faire un contournement de plusieurs kilomètres pour aller à l'école. Le grand problème dans tout cela, c'est que le chemin qu'ils vont emprunter se situe en pleine forêt et personne n'habite dans cette zone», enchaîne Madjid, un habitant du village d'Ath Vouali.