Si certaines agglomérations et cités échappent à cette défection des éboueurs dont les rotations se font rares du fait des congés estivaux, d'autres par contre montrent la physionomie de cités abandonnées à leur triste sort avec le spectacle peu ragoutant de tas d'immondices malodorantes, aux sachets en plastique déchirés par les chats et les chiens errants et sur lesquels planent des nuées de moustiques et autres insectes nuisibles, à tous les coins de rues et devant les portes des maisons. «Certes, les éboueurs ont droit comme tout le monde à un congé annuel, mais les déchets eux ne prennent pas de vacances et il aurait fallu que les services de la commune et les sociétés sous-traitantes intervenant dans la collecte des déchets tracent un organigramme de travail plus pointu afin d'éviter que des quartiers à forte densité d'habitants ne se retrouvent envahis par les poubelles avec toutes les nuisances qui en découlent. En 15 jours, le camion-benne de ramassage des ordures est passé une fois et nous ne savons pas quand aura lieu le prochain passage. L'APC n'a émis aucun avis ni bulletin d'information afin d'informer les riverains sur les nouveaux horaires de ramassage des ordures ménagères et les déchets s'amoncellent dans les quartiers en attendant le retour des éboueurs», se plaint un habitant de la cité Beni morah où l'activité commerciale, à l'instar de nombreux autres quartiers de Biskra, est aussi dense qu'en hiver, peut-on constater.