Alors que la commune de Biskra a lancé, depuis quelques jours, une campagne de nettoyage et de toilettage des grandes avenues, rues, places et jardins publics de la reine des Ziban, avec la mobilisation de gros moyens matériels et d'un contingent d'agents communaux, force est de reconnaître que l'intérieur de beaucoup de quartiers et de cités pâtit encore d'un manque de ramassage des déchets ménagers régulier et ponctuel. Illustrant cet état de fait, la cité Amel, communément appelée «les 1000» en rapport au nombre de ses logements, qui croule sous les ordures, peut-on constater. Cette zone est confiée à une entreprise privée qui ne semble pas s'acquitter de sa mission. Ça et là, s'amoncellent des tas de déchets ménagers qui enlaidissant l'environnement et agressant le regard des riverains de cette cité qui «ne savent plus quoi faire pour interpeller les autorités compétentes sur cette triste et désolante situation», disent-ils. «La fréquence de passage des agents de nettoyage dans notre cité est aléatoire. Vous voyez ce tas d'ordure ? Il grossit à vue d'œil depuis plus de 15 jours. La nuit, ces endroits de collecte anarchique des déchets en tous genres deviennent le fief des chats et des chiens errants. Puis, le matin, ce sont les insectes par nuées qui prennent le relais avec toutes les conséquences sanitaires induites surtout pour les enfants qui jouent dans les parages. Notre quartier avait une benne à ordures mais elle a été déplacée pour on ne sait où», raconte un des habitants qui déplore la dégradation du cadre de vie dans cette cité. En effet, celle-ci ne paye pas mine. Décrépis, sales et ternes, ses immeubles bâtis dans les années 1980, formant un labyrinthe étouffant, «auraient eux aussi bien besoin d'un toilettage», font remarquer les habitants qui sont prêts à mettre la main à la poche pourvu qu'une formule leur soit proposée par la municipalité. Volontariat, quête, cotisation ou délégation d'un soumissionnaire, ils sont ouverts à toutes les propositions. «Notre cité doit retrouver une physionomie et une ambiance d'ilot de vie. Nous sommes en attente de mesures urgentes afin de la débarrasser d'abord des ordures et ensuite d'un aménagement urbain qui la sortirait de son statut de repoussante cité-dortoir, lugubre la nuit et désertée le jour», relèvent-ils en conclusion.