Les souscripteurs des années 2001 et 2002 ayant actualisé leur dossier en 2013 et versé la première tranche de 10% peuvent consulter le site web de l'agence (www.aadl.com.dz) pour «effectuer le choix du site et renseigner le formulaire affiché», et ce, à partir du 5 septembre 2015, a précisé la même source. Les rendez-vous des souscripteurs, qui seront invités à se présenter au niveau des agences de wilaya et au siège de la direction générale (pour ceux de la wilaya d'Alger), afin de retirer l'ordre de versement de la deuxième tranche de 5%, seront affichés sur le même site web, a-t-on ajouté. Le communiqué de l'AADL, très allusif, ne s'est pas attardé sur les critères présidant au choix des sites. Les souscripteurs sont agacés par l'absence de communication de l'Agence, qui ne donne pas la possibilité à ses nombreux souscripteurs des programmes AADL 1 et 2 d'avoir des informations sur les sites, sur le lancement des projets, les retards, les critères d'affectation, les recours refusés, etc. «J'ai déposé mon dossier en 2001, je devais payer le premier versement, mais à l'époque je n'avais pas d'argent. J'ai été convoqué une deuxième fois, même chose. On m'a alors exclu du programme. Mais, dix ans après, l'AADL m'a convoqué après la relance du programme, et là j'ai payé la première tranche. J'attends pour payer la deuxième tranche. Le problème avec ce programme de location-vente, c'est qu'on est assailli de déclarations parfois contradictoires émanant du ministère, de son DG, de ses cadres et de la presse. On ne sait plus qui croire», s'offusque Malek, souscripteur quadragénaire d'Alger. Ce candidat et plusieurs autres s'interrogent sur les critères de l'Agence dans le choix des sites : «Va-t-on répondre positivement à nos choix ? Quels sont les critères adoptés ? L'Agence tiendra-t-elle compte de la situation réelle de chaque demandeur ? Qu'en sera-t-il des souscripteurs des autres wilayas ? On attend pour voir.» Les souscripteurs s'étonnent que l'AADL et sa tutelle continuent de communiquer au compte-gouttes. Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a donné plusieurs échéances s'agissant de l'octroi des décisions de préaffectation. Il a ainsi affirmé, lors de sa dernière sortie sur le chantier de la Grande Mosquée, que les souscripteurs au projet AADL 2001/2002 recevront leur préaffectation à partir de décembre prochain. Le même ministre avait donné quelques semaines plus tôt une autre échéance, indiquant, dans une déclaration reprise par l'APS, que quelque 53 000 décisions de préaffectation seront remises «d'ici décembre 2015» aux souscripteurs, notamment ceux de 2001 et 2002. «D'ici la fin de l'année, nous remettrons au moins 40 000 à 45 000 décisions de préaffectation aux souscripteurs AADL. Nous pouvons également donner au minimum entre 7000 et 8000 décisions de préaffectation à ceux du LPP», a promis le ministre. Qu'en est-il de la livraison des projets ? M. Tebboune a annoncé que la livraison des logements se fera à partir de l'année prochaine. La livraison reportée ? «La remise des clefs se fera au fur et à mesure de la réception des sites en construction (AADL/LPP), à partir de janvier 2016», s'est-il contenté d'affirmer, ajoutant que pour le paiement de la deuxième tranche du programme AADL 2 (2013), les souscripteurs pourraient être «convoqués à partir de septembre». Le ministère n'a pas arrêté, là aussi, les critères à adopter dans le classement des souscripteurs. «Actuellement, deux commissions travaillent pour arrêter un classement et savoir qui est le premier, qui est le deuxième et qui est le troisième. Il faut trouver des critères qui soient acceptés par tout le monde dans la transparence», a-t-il dit, en énumérant quelques critères comme l'actualisation des dossiers, le paiement, etc. Outre les logements restants de son programme de 230 000 unités, l'AADL prévoit le lancement de 400 000 logements dans le cadre du programme quinquennal 2015-2019. Son plan de charge passe à 630 000 logements avec une moyenne de 105 000 unités à lancer annuellement durant le quinquennat 2015-2019, selon des chiffres du ministère de l'Habitat impossibles à vérifier. Jusqu'à fin décembre 2014, sur les 230 000 logements prévus par le programme lancé en 2013, l'AADL n'a pu entamer la réalisation que de 96 000 unités, dont 76 000 en 2013 et 20 000 en 2014, soit seulement 41% du programme. Pour réaliser ces objectifs, note-t-on, cet organisme déléguera les Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de certaines wilayas pour prendre en charge ces projets du programme location-vente.